Terrena souhaite renforcer son empreinte territoriale
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Prévue initialement le 26 mai, l’assemblée générale de Terrena s’est tenue le mardi 20 octobre, en visio-conférence. En amont, le président et le directeur général ont détaillé à la presse le bilan de l’exercice passé, évoqué celui en cours et présenté le projet du groupe à l’horizon 2030.
« Difficile de se replonger dans les comptes de l’année 2019 alors que nous sommes à deux mois de débuter 2021 », concédait Olivier Chaillou, le président du groupe Terrena, en ouverture de la conférence de presse organisée le 20 octobre, quelques heures avant l’assemblée générale. Celle-ci, prévue le 26 mai, a été décalée en raison de la Covid-19. Sur l’exercice passé, le groupe se félicite de résultats en hausse. « Le chiffre d’affaires progresse de 71,2 M€, à 1,771 Md€ pour un résultat net de 5,1 M€ (+ 20,1 M€) et un retour financier de 11,5 M€ aux adhérents, détaillait Alain Le Floch, le directeur général. Nous dégageons des résultats très équilibrés au sein des différentes activités. » Le pôle bovins et porcs contribue à hauteur de 22 % à l’Ebitda du groupe tandis que l’activité volailles pèse 20 %, le végétal spécialisé 18 %, les alliances 26 % et l’amont 14 %. « Terrena montre une nouvelle fois la résilience de son modèle, grâce à la diversité de ses activités », poursuit-il.
Impact de 5 à 6 M€ pour la Covid
Même si l’année 2020 n’est pas encore terminée, le bilan s’annonce d’ores et déjà plus ombragé. Pourtant le directeur général se veut confiant et avance « une trajectoire convenable ». Le président précise toutefois que « la collecte 2020 a reculé de 30 % et que le surcoût lié au Covid (masques, gel, baisse de cadence…) est déjà estimé entre 5 et 6 M€. » Tous deux avancent que la dynamique d’achat lors des fêtes de fin d’année sera décisive sur le résultat de l’exercice prochain.
Belle progression de la farine bio
Les « filières différenciées », qui pèsent désormais 27 % du chiffre d’affaire du groupe, poursuivent leur progression. À l’image de la farine bio (+ 30 % en un an chez Terrena, contre + 8 % à l’échelle nationale) et de la marque Nouvelle Agriculture (+ 20 % de chiffre d’affaires) dont la gamme s’est agrandie avec l’arrivée d’épinards, de pintades et d’œufs étiquetés. Ces produits sont aujourd’hui disponibles dans plus de 3 124 magasins.
Elivia, bientôt irlandais ?
Parmi les projets évoqués, le lancement de la construction, à Ancenis, d’un nouvel abattoir de volailles à haute valeur ajoutée. Un investissement de 43 M€ pour une mise en service en 2022. « Un investissement important pour le groupe mais aussi pour les 400 éleveurs de la région qui alimenteront le site », évoque Alain Le Floch. Alors qu’Elivia, la filiale industrielle de Terrena spécialisée en viande bovine, se porte bien grâce à la consolidation de l’accord avec Dawn Meats, Terrena n’exclut pas, en 2022 ou 2023, de céder cette activité à l’irlandais.
Carton plein pour la Consultation
Lancée de décembre 2019 à février 2020, la Consultation de Terrena auprès de ses 21000 adhérents et 14000 salariés a recueilli plus de 78 000 contributions. En sont ressorties 1000 propositions concrètes sur le thème « Osons l’agriculture de demain ».
- 27 % concernent la stratégie de la coopérative
- 13 % l’image du métier
- 12 % les modes de production
- 10 % les relations adhérentes
- 6 % l’innovation et la recherche
- 3 % les modes de distribution
- 3 % le revenu des agriculteurs
- 3 % l’environnement et le climat
- 3 % les circuits courts
- Moins de 3 % : le partage de la valeur, investissement, bio, produits phytos, digital, modes de consommation, renouvellement des générations….
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Olivier Chaillou, président de Terrena[/caption]