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UAPL (49) mise sur le financement participatif avec deux Scic

Le | Cooperatives-negoces

Devenir collectivement propriétaires de parcelles de vigne dans le Val de Loire ou d’un outil de traitement des nouvelles graines protéinées pour l’alimentation humaine, c’est la proposition que l’UAPL, l’Union agricole des pays de Loire, fait à travers deux sociétés coopératives d’intérêt collectif, ou Scic. 

UAPL (49) mise sur le financement participatif avec deux Scic
UAPL (49) mise sur le financement participatif avec deux Scic

UAPL a présenté, le 15 septembre, la création de deux Sociétés coopératives d’intérêt collectif, ou Scic : Perles d’Anjou, sur les graines alimentaires, et Terres de Dumnacus, en viticulture. Ces projets avaient déjà été annoncés le 9 décembre. Le principe ? UAPL propose à son environnement économique - particuliers, salariés, vignerons, institutionnels et professionnels - de prendre une ou plusieurs parts dans les Scic. Le montant des parts a été fixé à 1000 euros.

Acteurs d’un projet territorial

« En souscrivant, les futurs sociétaires pourront bénéficier d’une réduction d’impôts (taux en vigueur en 2022 de 25 %), recevoir des gratifications symboliques en nature, participer aux événements dédiés et ainsi prendre part aux métiers de la graine et de la vigne, pour devenir acteur d’un projet responsable à l’ancrage territorial fort », précise UAPL dans un communiqué diffusé le 16 septembre. L’objectif pour la coopérative est de lever des fonds pour investir dans les filières. Les deux Scic seront opérationnelles au 1er octobre.

Un outil industriel opérationnel en juillet 2023

Si ce système existe déjà dans le secteur viticole, c’est une première pour les métiers du grain. Pour Perles d’Anjou, la CAPL - la partie végétale d’UAPL - souhaite créer un outil industriel à Longué, dans le Maine-et-Loire, de réception, séchage, triage et décorticage des graines protéinées destinées à l’alimentation humaine telles que quinoa, lentilles, pois chiche, millet, psyllium, œillette, épeautre, sarrasin. Avec la Scic, la coopérative espère atteindre 2 M€. Pour le reste du financement, 7,5 M€ viendront de la Société d’économie mixte Alter Eco, 2,5 M€ de subventions, et 3 M€ de fonds propres d’Unigrains, Sofiproteol et Esfin. Le site devrait être en mesure de traiter à termes 10 000 tonnes chaque année, et proposer des petits conditionnements. Il sera opérationnel en juillet 2023 avec 6 000 tonnes. Perles d’Anjou devrait contenir plusieurs lignes pour traiter sept à dix filières différentes.

Des vignes en bord de Loire

La Scic Terres de Dumnacus est, elle, portée par Loire Propriétés, la partie vigne d’UAPL. Ce financement servira d’abord à acquérir un vignoble en bio sur la zone de Chinon, puis deux autres vignobles dans le Loir-et-Cher. « Une réserve permanente sera disponible pour acquérir du foncier qui pourra être confié en exploitation aux vignerons des Caves de la Loire qui souhaitent se développer, ou à de nouveaux vignerons pour les aider à s’installer », précise UAPL.