Un souffle de renouveau chez LCA Ouest

L’assemblée générale de La Coopération agricole Ouest a, le 18 mai, accueilli près de 90 personnes. « Un très bon score pour notre fédération, note Yoann Méry, le directeur. Après deux années d’échanges à distance, tout le monde a pris plaisir à se retrouver et découvrir les nombreux projets de la fédération. » Aujourd’hui, LCA Ouest regroupe près de 90 coopératives  : de Bretagne, des Pays de la Loire et quelques coopératives laitières normandes. « Nous allons poursuivre l’accueil de la Normandie, explique-t-il. Les coopératives de cette région devraient, dans un premier temps, constituer LCA Normandie qui deviendra à terme, une branche de LCA Ouest. »

Une réorganisation en quatre pôles

Depuis trois ans, l’équipe s’est donné les moyens de déployer de nouveaux services, d’aborder de nouvelles thématiques. L’un des grands changements a été la réorganisation en quatre pôles : syndical ; sociétal avec les dossiers environnement, carbone, biodiversité, agriculture biologique… ; vie coopérative et tous les aspects gouvernance, renouvellement des générations, RSE ; et le pôle formation. « Pour le pôle formation, l’ambition est grande, confie-t-il. L’idée est de former les administrateurs, les cadres des coopératives pour être en phase avec les évolutions de nos métiers et les nombreux départs à la retraite à venir. »

Trois recrutements en à peine un an

Pour accompagner ces changements, l’équipe LCA Ouest est passée de quatre à sept salariés en un an. Alors que Pierre Dompnier a rejoint la fédération pour piloter le développement de la formation, Julie Ravelojaono est la nouvelle responsable de la vie coopérative, tandis qu’Agathe Duval prend en charge les dossiers environnement et agroécologie. « Renforcer l’équipe était nécessaire pour asseoir la réussite de nos projets », note le directeur.

Agribest, pour valoriser les pratiques agricoles en matière de biodiversité

Parmi les dossiers déjà bien avancés, celui d’Agribest. « Cette application, développée avec l’antenne biodiversité de la Caisse des dépôts, vise à proposer, gratuitement, un auto-diagnostic des pratiques agricoles en matière de biodiversité, précise-t-il. Cet outil se veut simple d’utilisation, pédagogique et ouvert à tous les agriculteurs, sur l’ensemble du territoire national. L’enjeu ? Aller plus vite que la GMS. Transformer cette donnée biodiversité en plus-value et non comme un laisser passer pour accéder à certains marchés ! Nous travaillons également le dossier carbone en remettant tout à plat et en interrogeant nos adhérents sur leurs réels besoins et attentes. »

Le projet de structuration du réseau national se déploie

LCA Ouest accompagne aussi le projet de structuration du réseau national. « Désormais, si une coopérative adhère à la fédération régionale, elle devra également adhérer à la structure nationale, explique-t-il. Cette nouvelle organisation est indispensable pour améliorer et développer nos services au meilleur coût. Dominique Chargé et Florence Pradier, respectivement président et directrice générale de LCA sont venus exposer le projet, mis en œuvre dès cette année. »

Ne pas perdre l’esprit d’initiative

Autre intervenant de la journée, Alexandre Gohin, directeur de recherche à l’Inrae. « L’idée était de faire une pause dans le contexte très perturbé actuel, de se projeter et de rappeler à nos adhérents les atouts de notre modèle, résilient. Des leviers existent pour ne pas perdre notre esprit d’initiative. Les échanges avec les acteurs régionaux et les pouvoirs publics présents ont, à ce titre, étaient très intéressants et encourageants pour les années à venir. »