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Val de Gascogne se lance dans la production d’huile végétale bio

Le | Cooperatives-negoces

Trouver un débouché pour les productions des nombreux agriculteurs bio de la région Occitanie. Tel est l’objectif de Val de Gascogne, qui se lance dans la production d’huile biologique de tournesol, colza et lin. Un projet à 4,7 M€, qui devrait aboutir au printemps 2024.

Val de Gascogne se lance dans la production d’huile végétale bio
Val de Gascogne se lance dans la production d’huile végétale bio

Val de Gascogne disposait déjà d’une huilerie, à Cologne dans le Gers, qui écrasait chaque année 2000 t de graines de tournesol, colza et lin. Avec l’huilerie Presse de Gascogne, qui verra le jour à Gimont (32) en 2024, Val de Gascogne souhaite passer à la vitesse supérieure. Ce nouvel outil industriel devrait permettre de produire 2,4 millions de litres d’huile, dont 62 % d’huile de tournesol, 26 % d’huile de colza et 12 % d’huile de lin. « Dans un premier temps, nous allons passer de 2000 t écrasées chaque année à 4500 t de graines, avant d’atteindre, en 2026, 6000 t », explique Jean-François Deneys, directeur général adjoint chargé des productions et des territoires.

Offrir un débouché aux agriculteurs bio

L’objectif de la coopérative est avant tout d’offrir un débouché aux quelque 20 % d’agriculteurs bio de son territoire, ainsi qu’à ceux qui prévoient de se convertir. Face aux difficultés à identifier des cultures rentables pour diversifier les rotations, Val de Gascogne a choisi d’augmenter sa capacité industrielle. Si la taille de l’outil reste raisonnable, face aux géants de l’huilerie, il se distinguera par la qualité de ses huiles biologiques, pressées à froid, et qui seront vendues à des structures qui embouteillent et vendent sous leur propre marque.

Entre 3000 et 3500 hectares de cultures seront concernées à terme, soit environ 250 producteurs. « Il s’agira, à 80 %, de la production de nos adhérents, précise Jean-François Deneys. Mais nous allons aussi nous appuyer sur les coopératives voisines, en particulier pour le colza et le lin. »

Des tourteaux à haute valeur protéique

Outre la production d’huile biologique de colza, tournesol et lin, l’usine permettra également la production de tourteaux à haute valeur protéique pour l’alimentation animale. « Le tourteau de tournesol est formé de l’amande et de sa coque, précise Jean-François Deneys. Avec notre nouveau process, nous n’allons conserver que l’amande, ce qui offrira un tourteau bien plus protéiné. Il pourra ainsi remplacer des tourteaux de soja importés, et répondre à une demande de nos clients d’approvisionnement de matières premières locales en circuit court. »

Un budget de 4,7 M€

Le projet, soutenu par le fonds Avenir Bio, qui devait être lancé en septembre 2022, a pris du retard en raison de la hausse des prix des matériaux de construction. Le budget était initialement estimé à 3,2 M€, et atteindra finalement 4,7 M€, un montant limité par le travail de redimensionnement et de négociation mené par la coopérative. « Les premiers coups de pioche vont démarrer en 2023. La première ligne de production, sur les trois qui équiperont à terme l’usine, devrait être opérationnelle au printemps 2024 », confie le directeur général adjoint.