Valfrance accélère la production de semences et le renouvellement de ses outils

L’année 2022 a été charnière pour Valfrance, qui a déménagé son siège social en février et inauguré sa nouvelle usine de semences en juin. Des projets financés par la vente d’anciens sites, devenus obsolètes, par la contraction de nouveaux emprunts bancaires et par la revente des actions Limagrain Europe. Une manne financière bienvenue, « dans un contexte de hausse des taux bancaires », reconnaît Christophe Grison, président de Valfrance.

Atteindre 45 000 t de production de semences

L’année 2023 sera marquée par le lancement d’une deuxième ligne d’ensachage au sein de la nouvelle usine de semences, par l’accélération de la production, qui devrait atteindre 40 à 45 000 t, contre 35 000 t en 2022. « Notre force, c’est qu’une fois la production haut de gamme terminée, nous avons un partenariat solide avec Corteva, pour la production de 1,2 Mt de maïs. Cela nous permet de produire toute l’année » précise Laurent Vittoz, directeur général de Valfrance.

Le site de production de semences de Verneuil l’Étang devrait par ailleurs fermer au cours de l’année. « Nous devons pour autant conserver la même disponibilité de semences sur le territoire, et les mêmes échanges avec nos multiplicateurs, estime Christophe Grison. Nous avons eu des difficultés pour la logistique des livraisons à l’automne, et devons nous améliorer. »

Un nouveau silo à 10 M€

Autre projet, qui devrait se concrétiser au cours de l’année 2023, la volonté de fermer le silo de Crécy-la-Chapelle, devenu obsolète, et d’investir un nouveau site. « Nous avons trouvé un lieu dans une ville toute proche, mais nous sommes en négociation depuis plusieurs années avec la commune, le département et la région », explique Laurent Vittoz. Le silo devrait comporter une zone de stockage appro et deux zones de stockage de céréales, dont une dédiée au bio. Au total, 20 000 t de stockage, pour un budget de 10 M€.

Valfrance s’adapte à la future loi sur le stockage des ammonitrates

Autre investissement, la rénovation du site d’appro de Chaume-en-Brie, en cours de remise aux normes. « Nous attendons les autorisations pour pouvoir stocker des volumes d’engrais, précise le directeur général. Nous avons d’emblée anticipé la future réglementation sur les seuils d’ammonitrates. » Coût de la rénovation : 3 M€. Enfin, Valfrance poursuit son projet de rénovation et de modernisation des bétons de ses outils existants, pour un montant annuel d’environ 1 M€.

Les chiffres de l’exercice 2021/22

• Chiffre d’affaires 2022 : 329 M€, en hausse de 47,5 % (dont : collecte, 213 M€ ; agrofourniture, 91 M€ ; semences, 16 M€ ; prestations de services, 7 M€ ; produits divers, 2 M€)
• Collecte 2022 : 838 000 t, en hausse de 22 %
• Ebitda 2022 : 3,9 M€, en hausse de 18 %