Vivadour mise sur la diversité de ses métiers
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Le 2 février, Vivadour a fait le point sur l’exercice passé et a évoqué les projets à venir. Investissements dans ses usines dont une nouvelle dédiée à la trituration du soja, accompagnement du développement du bio, choix de la vente, mise en place de la nouvelle gouvernance, etc. Le groupe mise sur des projets structurants pour chacune de ses activités.
La diversité des métiers reste au cœur de la stratégie du groupe Vivadour. « Une force qui nous permet de résister aux aléas conjoncturels de certaines activités, rappelle d’entrée le président Jean-Marc Gassiot-Bitalis, en visio-conférence le 2 février, quelques jours après l’assemblée générale. Une forme de résilience sur laquelle nous souhaitons continuer à investir ». Au cœur de l’actualité, la grippe aviaire, jugée « très inquiétante » pour le groupe où « plus de 60 % des élevages sont touchés ».
Bonne dynamique du pôle semences
Premier pôle à profiter de l’enveloppe d’investissements : l’activité semences. Vivadour vise une augmentation de son plan de production de semences de maïs, « de près de 10 % en 2021 pour atteindre 4700 ha, et accompagner ainsi la demande grandissante de notre partenaire, le semencier Corteva », précise Nicolas Escamez, directeur de la stratégie et du développement coopératif. En lien direct avec cette bonne dynamique, des investissements vont être réalisés sur la station de semences de Riscle. Une enveloppe de 3 M€ est destinée à augmenter la cadence de production de certaines lignes et accroître la capacité de stockage du site, à 30 000 quintaux.
La filière locale de soja se structure
Côté grandes cultures, la tendance à la diversification des assolements se poursuit chez les adhérents. « Le soja, le sorgho, le tournesol, les légumes… occupent de plus en plus de place », souligne le président. Une diversification pour répondre aux demandes des industriels locaux en maïs doux et haricots verts par exemple. La structuration d’une agro-chaîne soja locale avance également à un bon rythme avec notamment, la construction d’une usine de trituration à Saint-Sever d’ici à la fin de l’année, en partenariat avec Maïsadour. Capacité de l’usine : 30 000 tonnes de soja transformées par an.
Renforcer l’accompagnement des adhérents
Bien qu’ayant choisi la vente, le groupe souhaite renforcer l’accompagnement de ses adhérents sur des problématiques bien plus larges que les phytos : choix de l’assolement, des variétés, des techniques culturales, meilleure valorisation de la collecte… « Au final, le TC passait peu de temps à conseiller les agriculteurs sur la dose des produits à appliquer, constate le président. Notre objectif est aussi de développer de nouveaux services en nous appuyant notamment sur le digital. Le très bas niveau de collecte en 2020 nous montre qu’il est capital de chercher d’autres sources de revenus. La rémunération Carbone peut être une solution. Un service est d’ailleurs dédié à ce sujet. »
Une gouvernance remodelée, assumée
Le président est également revenu sur le choix fait par son entreprise de faire évoluer la gouvernance en octobre dernier. Exit le poste de DG. « Depuis quatre mois, nous avons mis en place une gouvernance collégiale et collaborative avec Nicolas Escamez qui fait le lien entre les différentes directions. Le modèle est bon selon moi. Cela permet de dispatcher plus facilement les missions liées à l’opérationnel, à la gouvernance et à l’exécutif. Tout n’est plus centré sur un seul homme. »
Vivadour en chiffres pour l’exercice 2019/20
- Chiffre d’affaires de 470 M€ (+ 4 %) dont :
- 223 M€ pour l’appro-collecte (+7 %)
- 160 M€ pour les productions animales (+34 %)
- 43 M€ pour l’activité semences (+ 9 %)
- 27 M€ pour l’activité viti-vinicole
- 16,6 M€ pour la distribution grand public
- Le pôle environnement et innovations continue d’enrichir ses offres : solaire, gestion de l’eau, énergie renouvelable, biomasse, micro-méthaniseur…