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Vivescia analyse la qualité des grains grâce aux smartphones

Le | Cooperatives-negoces

À l’issue de la moisson 2022, Vivescia tire un premier bilan positif de PocketLab, l’application développée en partenariat avec Inarix, pour qualifier les récoltes avec un simple smartphone. L’intelligence artificielle intégrée à l’application permet de faire les bons allotements et de ne pas polluer les cellules de stockage, alors que le développement des filières de spécialité est une priorité pour la coopérative.

Vivescia analyse la qualité des grains grâce aux smartphones
Vivescia analyse la qualité des grains grâce aux smartphones

PocketLab, une application mobile développée par Inarix en partenariat avec Vivescia, permet d’analyser la qualité des productions végétales via une simple photographie : elle mesure le taux de protéines d’un grain d’orge ou de blé, avec une précision équivalente à celle d’un Infratec. Elle peut également mesurer la pureté variétale, un critère primordial pour les filières d’orges de brasserie et les blés meuniers dans le cadre de contrats de filières. 185 appareils ont été déployés pour la moisson 2022, contre 50 en 2019. 65 000 analyses ont été réalisées, contre 55 000 en 2021 et 36 000 en 2020, soit une moyenne de 1000 analyses/jour, avec un maximum de 4000 analyses/jour. Le temps moyen d’analyse a été de une minute environ, en fonction de la qualité du réseau 4G ou internet.

Des tests dans une quarantaine de silos en 2019

Dès janvier 2019, Vivescia s’est engagée dans un partenariat aux côtés de la start-up, en utilisant les échantillons d’orge de la récolte 2018. Ils ont permis de construire une première base de données, enrichie au long du premier semestre. L’outil a ensuite été testé avec 50 smartphones répartis dans une quarantaine de silos et le laboratoire central pour la moisson 2019. Ces milliers d’échantillons ont permis de consolider la base de données et d’affiner les algorithmes de reconnaissance d’images et de prédiction.

« Inarix est un partenaire stratégique pour notre transition technologique vers une qualification multicritères systématique de nos cultures dans un contexte de plus en plus complexe », a ainsi précisé Vincent Guelfucci, directeur exploitation de Vivescia, dans un communiqué de presse publié fin septembre.

Des développements pour les pois, les maïs, sur le temps de chute ou les mycotoxines

D’autres évolutions sont en cours d’élaboration avec la start-up. L’année dernière, Vivescia a testé un module d’analyse du « temps de chute de Hagberg des blés », qui pourrait être déployé en cas d’année problématique. Un modèle « Don Blés » pourrait être considéré. Les travaux de développement se poursuivent sur les pois (couleur) et les maïs (variétés semoulières). La technologie développée par Inarix pourrait permettre de mesurer les teneurs en impuretés, grains cassés, germés ou en calibrage des orges.