Danone défend sa vision de l’agriculture régénératrice
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L’aval des filières est à l’origine de l’essor actuel de l’agriculture régénératrice. Un mouvement qui suscite aussi des critiques : opportunisme, business, greenwashing… La directrice du développement durable de Danone a apporté sa vision sur ce mode de production, tel qu’il est promu par la marque, le 11 mai à l’Académie d’agriculture.
Invitée par l’Académie d’agriculture de France lors d’un
, le 11 mai à Paris, la directrice du développement durable de Danone, Florence Jeantet, a présenté l’engagement de la marque dans l’agriculture régénératrice. Un concept qui connaît un véritable engouement, mais suscite aussi des doutes et des critiques. Interrogé par Référence agro, le président de l’Apad expliquait ainsi, tout récemment, son scepticisme. La prise de parole de Florence Jeantet vient lui apporter, indirectement, quelques réponses.Un business bénéfique aussi aux agriculteurs
Elle commence par une concession : « l’agriculture régénératrice est bien un business ». Mais elle précise qu’il n’en est pas moins basé sur la science. « Ce business profite aux agriculteurs, de différentes manières, complète-t-elle. Leurs revenus sont stimulés par un moindre usage d’intrants, une productivité consolidée. La possibilité de rentrer dans le cadre du Label bas carbone ouvre aussi des perspectives économiques pour les exploitations. » Florence Jeantet affirme, de plus, que les contours des cahiers des charges Danone lié à l’agriculture de régénération sont construits « avec les agriculteurs au centre de la discussion », et que ce mode de production concerne des fermes de toutes tailles, y compris les plus petites.
Danone, 43 projets lancé en cinq ans
La directrice du développement durable de Danone reconnaît, également, la dimension « communication » que draine l’agriculture régénératrice, mais réfute tout greenwashing. « Nous communiquons pour donner aux consommateurs de la visibilité sur ces concepts, et pour changer l’idée reçue selon laquelle l’agriculture est un problème, et montrer qu’elle apporte des solutions », soutient-elle. Elle souligne par ailleurs l’implication, pour la France, de l’ONG WWF dans les projets d’agriculture régénératrice.
Autre critique fréquente : l’opportunisme dont feraient preuve les marques alimentaires. « Pour nous, l’aventure a commencé en 2017, lors de la Cop23, nous étions peu nombreux sur ce créneau à ce moment-là, répond Florence Jeantet. Depuis, nous avons développé 43 projets dans 23 pays. » La moitié des économies de gaz à effet de serre réalisées par Danone sur 2020 et 2021 sont le résultat de l’agriculture régénératrice, selon elle. En France, la marque espère atteindre un approvisionnement 100 % issu de ce mode de production en 2025, contre 20 % aujourd’hui.