Demain la Terre, un référentiel en évolution pour gagner en notoriété
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Pour être mieux identifiée par les consommateurs, l’association Demain la Terre, porteuse d’un référentiel de qualité pour les fruits et légumes, active plusieurs leviers de communication, sans négliger le fond. Une évolution du référentiel est en cours.
Demain la Terre veut gagner en visibilité auprès des consommateurs et fait de sa notoriété un enjeu majeur pour les années à venir. Dans le cadre d’une consultation menée en partenariat avec l’application Scan-up et présentée au Salon de l’agriculture, le 1er mars dernier, 14 % des 17 754 personnes interrogées affirment connaître la signature Demain la Terre. « Nous ne voulons pas nous en satisfaire, même s’il y a deux ans, ce chiffre se situait à 5 %, commente Marc de Nale, directeur général de l’association. Ce qui nous intéresse, c’est que parmi les 86 % qui répondent « non », 68 % affirment que notre référentiel correspond à leurs critères d’achat quand on leur présente. »
Demain la Terre cherche les bons vecteurs de visibilité
De quoi envisager de belles perspectives. Demain la Terre travaille d’arrache-pied à se rendre visible, malgré le contexte de la loi Agec, qui interdit depuis 2022 l’emballage plastique pour les lots de fruits et légumes inférieurs à 1,5 kg. « Nous échangeons avec les enseignes de distribution pour donner de la visibilité à nos produits, et aux engagements qu’ils portent », explique Marc de Nale. Des connections sont déjà établies avec Métro, Leclerc, Franprix ou Lidl. Demain la Terre joue également la carte des réseaux sociaux, et mise sur la force du Collectif de la troisième voie, qui s’est constitué en association durant le Salon, notamment pour mutualiser les efforts de communication.
Faciliter l’intégration de nouveaux producteurs
Pour être plus visible, Demain la Terre espère aussi, et avant tout, séduire toujours plus d’adhérents. À date, 23 entreprises du secteur des fruits et légumes sont engagées, quatre de plus sont en attente. « Nous ne prospectons pas, rappelle Marc de Nale. Nous laissons les entreprises venir à nous par cooptation et bouche à oreille. » « Plus nous aurons de produits chartés DLT dans les étals, plus nous serons connus », renchérit le président de l’association Geoffrey Cormorèche. Pour massifier ces produits, une refonte du référentiel est en cours, afin de faciliter l’intégration de producteurs « de toutes tailles », tout en conservant ses exigences historiques.
Garder un temps d’avance sur les critères environnementaux
Car la démarche de fond de Demain la Terre demeure son meilleur atout, selon Geoffrey Cormorèche. « Nous répondons aux attentes des consommateurs, et nous avons de l’antériorité, de la crédibilité, juge-t-il. Nous devons garder ce temps d’avance. » Si le cahier des charges compte un tiers de critères « sociaux », un tiers « économiques » et un tiers « environnementaux », Demain la Terre propose différentes manières de dépasser le cadre du référentiel sur ce dernier aspect.
Bas-carbone en ligne de mire
Le cap sur la HVE est ainsi maintenu : 54 exploitations ont été certifiées en 2021 dans le cadre collectif proposé par Demain la Terre. Désormais, 150 exploitations, sur les 400 du réseau DLT, sont certifiées. L’objectif est d’atteindre les 100 % de fermes reconnues, sachant qu’une trentaine d’exploitations, situées en Suisse, ne sont pas éligibles. « C’est une question de temps et non une question technique, puisque le référentiel Demain la Terre est plus large et va au-delà de ce qu’exige la HVE », précise Marc de Nale.
Les signatures « sans pesticide » et « sans résidu de pesticide » suivent des trajectoires contrastées, avec respectivement 10 000 tonnes (+36 % par rapport à 2021) et 4 000 tonnes (-50 %) écoulées en 2021, sur les 220 000 tonnes de produits labellisés DLT, au total. Enfin, Demain la Terre se prépare à prendre le virage du bas-carbone, « mais pas forcément via le Label bas-carbone », précise Marc de Nale, soucieux de déployer une démarche « qui ne s’apparente pas à une usine à gaz pour les producteurs ».