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Grandes cultures, Agrosolutions et I4CE finalisent la définition d’un « grain bas carbone »

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Une méthode pour caractériser les grains « bas carbone », en grandes cultures. C’est la finalité d’un projet commun à Agrosolutions et I4CE, qui doit aboutir d’ici à fin 2022. Les deux partenaires l’ont évoqué lors du salon Produrable, le 14 septembre. L’idée est d’orienter les industriels dans leur approvisionnement.

Clotilde Tronquet (I4CE) et Édouard Lanckriet (Agrosolutions), intervenant lors d’une conférence pen - © D.R.
Clotilde Tronquet (I4CE) et Édouard Lanckriet (Agrosolutions), intervenant lors d’une conférence pen - © D.R.

Dans quel cas peut-on qualifier, en grandes cultures, un grain de « bas carbone » ? Pour Édouard Lanckriet, directeur du développement chez Agrosolutions, la réponse est moins évidente qu’il n’y paraît. Il a abordé le sujet lors du salon Produrable, le 14 septembre à Paris. Pour y voir plus clair, Agrosolutions et I4CE se sont mobilisés pour produire une définition du grain bas-carbone, et d'une méthode pour vérifier qu’un lot entre ou non dans cette définition. Ce travail, intégré au projet CarbonThink, doit aboutir d’ici à la fin 2022. « Nous préparons une présentation de ce travail, auprès d’un groupe d’industriels potentiellement intéressés, ajoute Édouard Lanckriet. La définition et la méthode seront alors applicables, l’idée est de passer rapidement à une utilisation pratique. »

Rationaliser la rémunération bas carbone

La genèse de ce projet ? La sollicitation d’industriels participant à CarbonThink, demandeurs d’une aide pour structurer un approvisionnement bas carbone. « La même culture peut avoir un bilan très variable selon les régions, les pays, indépendamment de l’effort consenti par le producteur, explique Édouard Lanckriet. L’empreinte d’un grain produit dans une région peut être inférieure à la moyenne nationale, mais très supérieure à la moyenne locale. » Type de sols, de paysage, climat… chaque zone ayant son propre potentiel en matière de bilan carbone, toute notion de rémunération liée à ce bilan doit être soigneusement réfléchie.

Ne laisser aucun agriculteur au bord de la route

« Pour un transformateur, la tentation existe de s’approvisionner chez le producteur qui a l’empreinte la plus favorable, continue Édouard Lanckriet. Le risque est alors de privilégier l’empreinte la plus faible sans tenir compte de la trajectoire, et donc de laisser de côté ceux qui travaillent bien, mais partent de plus loin. » Le biais inverse existe également : rétribuer prioritairement une progression revient à sanctionner, indirectement, les pionniers ayant anticipé l’enjeu du bas carbone, et n’ayant plus beaucoup de marge d’amélioration. « La définition mise au point avec Agrosolutions doit apporter des réponses pour ne laisser aucun agriculteur au bord de la route.

#LiveTweet

Pour finir , @agrosolutions et @I4CE_ collaborent pour une proposition méthodologique qui sort fin d’année.

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« Comment définir un grain #BasCarbone ? »@ELanckriet @ludivineallard2 https://t.co/icBIWnCrtC pic.twitter.com/PBmYBMZ8ve

— Agrosolutions 🔍 💧 🌾 🤝 (@agrosolutions) September 14, 2022