Armand Gandon, Vivescia, « les primes carbone vont se développer dans toutes les filières »
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« Au vu des premiers résultats, la transition vers une agriculture ayant un impact plus faible sur le climat a un coût qui n’est pas compensé par la vente de crédits carbone, a indiqué Armand Gandon, chef de projet bas carbone chez Vivescia, le 3 mai lors d’un webinaire organisé avec l’Association recherche technique betteravière, ARTB, l’Institut technique de la betterave, ITB, Tereos et Vivescia. Le label fera partie de la valorisation, mais à 40 euros la tonne, ce ne sera pas suffisant. Or, tous les industriels vont devoir réduire leur bilan carbone. Pour compenser les coûts, les primes filières vont se développer partout. Nous n’en sommes qu’au début. La première valorisation de ce type est venue des biocarburants, avec des contrats bas GES en colza et tournesol. C’est plus récent sur le blé pour l’éthanol, mais en développement. Sur la filière brassicole, nous testons, avec quinze agriculteurs pendant trois ans, des itinéraires techniques moins émetteurs de GES, avec Heineken. La difficulté viendra peut-être que tous auront des modes de calculs différents. Quant au label bas-carbone, il a l’avantage d’avoir le tampon français. Mais une entreprise qui collecte dans le monde préfèrera un label international, même si le calcul est complexe car le climat français n’a rien à voir avec le climat australien. »