Arnaud Gandon, Vivescia : « Inciter le plus d’adhérents possibles à s’engager dans une démarche bas-carbone »
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Au Salon de l’agriculture, Vivescia a confirmé son engagement dans le label bas carbone pour les grandes cultures. La coopérative espère aiguiller un maximum d’adhérents dans cette voie et travaille aussi sur des primes « filière », abondées par l’aval.
Le 28 février, au Salon de l’agriculture, Vivescia rappelait son engagement dans les démarches bas-carbone. Arnaud Gandon, chef de projet au sein de la coopérative, a insisté : « Nos conseillers ont pour mission d’inciter le plus d’adhérents possible à s’engager, dès le mois d’avril. Notre partenariat avec MyEasyFarm nous permet de leur proposer un outil simple, pour rendre ce sujet abordable. » La start-up basée à Reims déploie en effet un outil de pré-diagnostic qui offre une première perspective aux exploitants en 20 à 30 minutes. Pour la suite, MyEasyFarm assure que la collecte des quelques 5000 données utiles sur chaque ferme est rationalisée, en captant ces informations sur des flux existants (déclarations Pac, OAD, matériels connectés et logiciels de gestion…).
Le bas-carbone passe par les crédits carbone et les primes « filière »
Savine Oustrain, directrice recherche et innovation chez Vivescia, a de son côté affirmé que dans le registre du carbone, la coopérative avance sur deux fronts. « La démarche menée avec MyEasyFarm vise clairement la création et la valorisation de crédits carbone, explique-t-elle. Mais nous pensons que ces seuls crédits ne sont pas suffisants pour sécuriser financièrement la prise de risque des agriculteurs modifiant leurs pratiques. Nous avançons donc avec des acteurs de l’aval des filières sur un principe de primes « filière » sur les volumes collectés. Les deux approches, crédits carbone et primes, sont toutes les deux intégrées aux diagnostics économiques proposés aux adhérents. » Elle évoque notamment des projets en cours avec Nestlé ou encore Heineken pour l’orge de brasserie.