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« Avant de vouloir rechanger la Pac, tirons le maximum de sa version post-2023 », Emmanuel Petel, Commission européenne

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Ici à droite, le coordinateur de l’unité en charge de la durabilité environnementale au sein de la D - © D.R.
Ici à droite, le coordinateur de l’unité en charge de la durabilité environnementale au sein de la D - © D.R.

« La Pac est un outil lourd, et donc difficile et très lent à transformer. Je comprends que cela puisse être frustrant, mais avant de vouloir la changer, commençons par tirer le maximum de sa version actuelle. » Les propos sont signés du coordinateur de l’unité en charge de la durabilité environnementale au sein de la DG Agri à Bruxelles, Emmanuel Petel. Selon lui, « tout le monde ne joue pas le jeu, et si le verdissement n’a pas été aussi efficace qu’escompté, c’est aussi parce que de nombreuses dérogations et régimes d’exception ont été accordées à la demande des États membres. »

Une manière de répondre aux critiques visant la Pac, jugée insuffisamment verte par plusieurs intervenants lors d’un colloque organisé le 20 octobre par Inrae. L’institut technique livrait alors les conclusions de son expertise scientifique collective sur le lien entre diversité végétale et protection des cultures. L'expertise faisait des politiques publiques le principal levier pour favoriser cette diversité. Sophie Thoyer, membre du comité d’experts d’Inrae, notait ainsi que le verdissement de la Pac en 2014 « avait porté des fruits décevants, puisque moins de 5 % des surfaces ont bénéficié de véritables aménagements », et s’inquiétait déjà de la mouture post-2023.