Florence Pradier, Coopération agricole, « Atteindre au plus vite les 25 % de femmes dans les CA des coopératives »
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Est-il plus difficile d’être une femme qu’un homme pour participer à la vie d’une coopérative ? La question s’est invitée dans le débat «
», organisé par AgroParisTech Alumni le 30 novembre. Deux agricultrices ont réagi. Laure Figeureu-Bidaud, également vice-présidente de l’Usine Coopérative de Déshydratation du Vexin, n’estime pas que sur cet enjeu, les coopératives agricoles se distinguent du reste du milieu professionnel. Anne-Cécile Suzanne, éleveuse et directrice générale de transition de la Coopérative agricole de Bellême, répond en prenant de la hauteur : « Être une femme dans un milieu plutôt masculin n’est pas évident, tout comme il n’est pas facile d’avoir la trentaine face à des adhérents majoritairement quinquagénaires. »La directrice générale de la Coopération agricole, Florence Pradier, apporte de son côté du factuel. « Un quart des agriculteurs sont des agricultrices. Il est important qu’elles soient présentes dans les conseils d’administration, pour y porter leur voix, et potentiellement les difficultés qu’elles rencontrent. Les chiffres évoluent dans le bon sens, avec 9 % de femmes dans les conseils d’administration, et cela progresse de 1 à 2 % par an. Nous aimerions accélérer pour atteindre les 25 % au plus vite. » À la question d’instauration de quotas, elle répond prudemment : « Il faudra peut-être l’envisager, si l’évolution des chiffres le nécessite. »
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