Sébastien Evain, Syngenta, « L’idéal serait un indicateur pour mesurer la progression des biosolutions »
Le | Ils-l-ont-dit
S’il est un camp qui se montre globalement satisfait du changement d’indicateur de suivi des produits phytosanitaires opéré en février 2024 par le gouvernement, c’est celui des firmes agrochimiques. Lors d’une conférence organisée le 9 février par Phyteis, organisation professionnelle qui regroupe 18 de ces firmes, son président Yves Picquet se félicitait déjà d’un éventuel passage au HRI 1 « pour éviter toute distorsion » avec ses concurrents européens.
Contacté en ce début de mois de mars par Référence Agro, Sébastien Evain, responsable de la communication pour Syngenta, prend acte de la décision du Premier ministre Gabriel Attal, en soulignant deux « avantages » du nouvel indicateur du plan Écophyto II+ : « il prend en compte l’impact des différentes molécules avec la pondération de quatre catégories de danger et il permet d’avoir un seul indicateur pour l’ensemble des États membres de l’UE, donc d’avoir une vision commune. »
Pour autant, selon Sébastien Evain, le travail autour de l’indicateur ne doit pas s’arrêter avec l’adoption du HRI 1 : « Ce qui serait intéressant, si nous voulions aller au bout de la démarche, ce serait d’avoir un indicateur qui mesure la progression des biosolutions ». En effet, pour le responsable, « l’indicateur idéal serait harmonisé, pondérerait les quantités par rapport aux classes de toxicité (cela, le HRI 1 y répond), et surtout, encouragerait l’adoption de combinaisons des solutions, et notamment des biosolutions ». Pour remédier à ce manquement, Sébastien Evain voit une solution toute trouvée : « Il faudrait une définition réglementaire commune au sein de l’UE ».