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« Sur le sans OGM, nous devons pour l’heure faire marche arrière », Bernard Tauzia, président du Synalaf

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Bernard Tauzia, président du Synalaf. - © D.R.
Bernard Tauzia, président du Synalaf. - © D.R.

La guerre en Ukraine a eu de lourdes répercussions sur le prix et la disponibilité de cultures dédiées à l’alimentation animale. Une situation qu’ont notamment subi les producteurs de volaille sous Label rouge ayant fait le choix de s’approvisionner en soja et tournesol non-OGM. « Nous avions anticipé la pénurie, mais nous avons dû faire marche arrière sur notre volonté d’inscrire dans nos cahiers des charges le recours au sans OGM, explique Bernard Tauzia, le président du Syndicat national des labels avicoles de France, Synalaf. Nous avons cependant une vraie volonté en la matière, cela reste notre objectif à moyen terme. Il faut néanmoins que la production soit là. Des usines de trituration se montent, c’est un signal positif mais cela va prendre du temps. » Plus de deux tiers des 5000 éleveurs de volailles Label rouge ont déjà recours à une alimentation sans OGM.

Pour l’heure, le Synalaf concentre son action sur les répercussions de l’influenza aviaire. « Nous sommes passés de 110 millions de volailles avant la crise, en 2020, à 106 millions en 2021, précise Bertrand Tauzia. Le marché a baissé de 4 % en 2021 en conséquence. L’objectif est de revenir à ce niveau de production initial. Nous visons ainsi de nouveaux marchés, à l’export notamment, mais aussi en restauration hors domicile. »