Incertitude sur les marchés céréaliers
Le
Les céréales françaises restent attractives à l’export mais les mesures prises dans le cadre de la crise de la Covid-19, en particulier le confinement, rendent très incertaines les prévisions.
Sans surprise le reconfinement et la poursuite de l’épidémie de la Covid-19 continuent d’affecter les marchés céréaliers et compliquent les prévisions de FranceAgriMer concernant les débouchés des grains français. « Certes, nous avons tiré les conséquences du premier confinement, mais la situation est toute autre. L’évolution des prix est différente, avec la hausse des cours du maïs et la disponibilité en marchandise moindre, vue la faible récolte 2020 », constate Marion Duval, adjointe au chef de l’unité grains et sucre de FranceAgriMer. L’organisme prévoit une incorporation plus importante du blé tendre chez les fabricants d’aliments (+ 100 000 tonnes), vue la hausse des cours du maïs. En orges, les mises en œuvre dans la malterie sont revues à la baisse, directement en lien avec les mesures du confinement.
Les grains français, compétitifs à l’export
Le blé français confirme sa compétitivité vers les pays tiers. Les prévisions des exportations vers les pays-tiers sont revues à la hausse de 150 000 tonnes, mais sont limitées par le disponible exportable. « En maïs, la situation est assez exceptionnelle avec une bonne compétitivité de l’origine France vers l’Union européenne », commente Marion Duval. Les prévisions sont revues à la hausse de 150 000 t. Le faible disponible exportable depuis l’Ukraine et la Roumanie explique ce regain des maïs français dans l’espace communautaire.