Jaunisse sur betterave, l’ITB publie une boîte à outils
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Suite à l’interdiction d’utiliser des traitements de semences à base de néonicotinoïdes, l’Institut technique de la betterave se mobilise pour accompagner les planteurs face au risque de jaunisses virales. Il a publié une boîte à outils pour 2023, avec un ensemble de fiches sur les conseils prophylactiques et de traitements, les prévisions et le suivi du risque, ainsi que sur les recommandations relatives à l’implantation de plantes compagnes.
Dans une interview donnée à Référence agro, Alexandre Quillet, président de l’Institut technique de la betterave (ITB) et membre du Conseil de surveillance, précisait qu’aucune alternative aux néonicotinoïdes ne pouvait être vivement recommandée, mais que les betteraviers volontaires pouvaient adopter dès 2023 les pistes encore travaillées au sein du Plan national de recherche et d’innovation (PNRI).
Cinq recommandations pour sauver les betteraves
Pour accompagner les betteraviers dans leur gestion du risque jaunisse en 2023, l’ITB a publié une boîte à outils, avec un ensemble de fiches. L’Institut se focalise sur cinq conseils :
1. Détruire les repousses de betteraves dans les cordons de déterrages et dans les parcelles non labourées avant l’implantation des céréales, car les virus de la jaunisse s’y conservent et les pucerons viennent s’y alimenter avant de coloniser les parcelles au printemps ;
2. Anticiper le risque, en suivant deux indicateurs fournis mi-février et début mars (prévision de la date d’arrivée de pucerons, suivie d’une prévision du risque d’abondance des pucerons), afin de positionner au mieux les traitements en végétation ;
3. Suivre le risque avec l’OAD Alerte Pucerons, qui informe en temps réel, tout au long du printemps, sur la présence de pucerons verts dans chaque zone géographique, et qui permet de suivre l’évolution du risque jaunisse ;
4. Envisager l’implantation de plantes compagnes ;
5. Utiliser les bons aphicides, au bon moment et avec les bonnes doses. Selon les essais de l’ITB, seules deux matières actives en mélange avec de l’huile sont efficaces sur pucerons verts : la flonicamide et le spirotétramat (demande d’une dérogation d’usage pour 2023). « Les produits à base de pyréthrinoides et de carbamates, bien qu’homologués pour cet usage, ne permettent pas de contenir les populations de Myzus persicae », précise l’ITB.
L’ITB recommande par ailleurs aux planteurs de se tenir au courant de l’évolution des risques via les newsletters rédigées durant toute la saison culturale par ses délégations régionales.