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La Cour des comptes incite deux chambres régionales à structurer leur accompagnement du bio

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Les chambres d’agriculture du Grand Est et du Centre-Val de Loire sont invitées par la Cour des comptes à mieux accompagner les filières bio. L’instance s’est penchée sur leur fonctionnement et publie, le 19 juillet, deux rapports dans lesquelles elle synthétise ses recommandations.

La Cour des comptes incite deux chambres régionales à structurer leur accompagnement du bio
La Cour des comptes incite deux chambres régionales à structurer leur accompagnement du bio

La Cour des comptes a publié, le 19 juillet, ses observations sur trois chambres régionales d’agriculture : Centre-Val de Loire, Grand Est et Nouvelle-Aquitaine. Effectuées dans le cadre du contrôle des organismes bénéficiant de concours financiers publics, elles portent sur tous les aspects organisationnels des chambres, depuis leur gouvernance jusqu’à la gestion de leur patrimoine immobilier. Dans le cas du Grand Est et du Centre-Val de Loire, la Cour des comptes donne même une recommandation d’ordre stratégique, concernant l’accompagnement des filières bio.

Contribuer à structurer les débouchés dans le Grand Est

Pour le Grand Est, les responsable de la Chambre sont encouragés à « renforcer la coordination de la promotion du bio, en complétant les références technico-économiques au bénéfice des filières ». Le rapport de la Cour des comptes souligne un retard du Grand Est en matière de surface bio, par rapport à la moyenne nationale (7 % contre 9,5 %). Les moyens consacrés par la Chambre sont qualifiés de « ténus », et une affirmation plus claire de son investissement dans le bio est espérée. « Alors qu’un tiers des agriculteurs [du Grand Est] vendent leurs produits bio en agriculture conventionnelle, du fait de filières insuffisamment organisées, la chambre régionale devrait davantage contribuer à la structuration des filières pour garantir des débouchés de produits bio », selon la Cour des comptes.

La « concurrence » de la HVE en Centre-Val de Loire

La Chambre d’agriculture du Centre-Val de Loire est de son côté invitée à « renforcer les moyens nécessaires au développement du soutien à l’agriculture biologique, notamment en grandes cultures ». Les auteurs du rapport estime que les ressources humaines dédiées au bio sont actuellement « modestes », avec 12 ETP sur 435. Ils notent par exemple que la chargée de mission responsable de cette filière s’est vue confier également l’accompagnement de la HVE. Et remarquent que le plus haut niveau de la Certification environnementale suit une trajectoire parallèle, « voire concurrente » à celle du bio : « Il reviendra à la chambre de donner au soutien à l’agriculture biologique toute sa place, conformément à son projet stratégique », conclut le rapport.

Cette importance accordée à la HVE, qui porterait ombrage au déploiement du bio, est cohérente avec l’un des messages-clés du rapport de la Cour des comptes publié le 30 juin, sur l’accompagnement de l’AB dans les politiques publiques.