La France, quatrième au rang d’exportateur mondial de blé
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Le 15 mars 2023 s’est tenue à Paris la 14e matinée export et bourse de l’exécution, organisée par Intercéréales. À cette occasion, une table ronde a réuni les responsables des bureaux d’Intercéréales à l’international pour évoquer les principales destinations du blé français.
La France reste un acteur majeur du marché mondial du blé tendre. Les intervenants de la table ronde de la 14e matinée export et bourse de l’exécution l’ont rappelé, le mardi 15 mars 2023 à Paris. En 2022, selon les chiffres d’Intercéréales, la France se place quatrième au rang des exportateurs mondiaux de blé avec près 27 Mt échangées.
Le Maghreb : principal importateur de blé tendre français
Dans un contexte où la consommation de blé par habitant est la plus élevée en Afrique (180 à 200 kg/an), les importations y sont primordiales pour couvrir les besoins alimentaires. La consommation de blé en Afrique augmente de 5 % tous les ans. La France représente, en 2022, 66 % des volumes importés par le Maroc, soit près de 5 millions de tonnes. Un chiffre en nette hausse, du fait de la sécheresse, qui a lourdement impacté la production locale.
L’Algérie, première destination du blé tendre, représente une grande part du marché. Sa décision, à l’automne 2021, de modifier son cahier des charges, favorisant dès lors le blé de la mer Noire, avait pu être perçue comme une réaction aux tensions diplomatiques avec la France. Les blés français, qui représentaient 90 % des importations algériennes en 2019 et 2020, avaient chuté à 35 % en 2021 et 25 % en 2022. Mais les deux pays ont renoué le contact : les blés français devraient, selon les prévisions algériennes, peser de nouveau près de 40 % dans les importations. Dans le même temps, Alger a augmenté ses exportations de gaz vers la France.
L’Égypte est un pays où le blé fait partie intégrante de l’alimentation et compte parmi les plus gros acheteurs de blé au monde. Douze millions de tonnes de blé tendre sont importées chaque année. Pour pallier l’absence de l’Ukraine et de la Russie sur le marché mondial du blé, l’Égypte a multiplié ses achats auprès d’autres fournisseurs dont la France qui, jusque-là, ne possédait que peu de parts sur ce marché.
L’Afrique subsaharienne aime le blé français
Comme l’Égypte, l’Afrique subsaharienne est habituellement une grande consommatrice de blé russe, avec près de 2 Mt importées en 2021/2022. Mais avec la guerre, ce chiffre a chuté à 500 000 t. Cette partie du monde importe désormais une grande majorité de son blé en France : près de 1,2 Mt l’an passé.
En 2022, toutefois, les habitants de cette région d’Afrique ont moins consommé (-20 % au Nigéria et -15 % au Congo). Au Nigéria, les consommateurs compensent le manque de blé avec du riz, 35 % moins cher, des produits locaux comme le Manioc ou en mangeant moins (un repas et demi par jour contre deux auparavant).
La France, principal fournisseur de blé tendre en Chine
Premier producteur et consommateur de blé au monde, la Chine n’a pas de quoi nourrir ses 1,41 milliard d’habitants et son bétail. Elle a donc décidé d’importer du blé français fourrager, plus rentable que la production locale. Elle fait ainsi partie des principaux acheteurs de blé français (19 % de ses achats) avec 1,614 millions de tonnes en 2022. Selon Cofco, un importateur chinois, Pékin souhaiterait plus d’échange avec la France.