Lait : le plan de filière, « un nouveau départ », pour la FNPL

La filière lait mise gros sur le plan de filière élaboré fin 2017 dans le cadre des États généraux de l'alimentation. C'est ce qui ressort des vœux exprimés par Thierry Roquefeuil (photo), président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), le 17 janvier 2018. « C'est un nouveau départ. Un cadre pour concilier nos valeurs et la qualité de notre production avec l'économie », explique-t-il. Autrement dit, la filière se mouille, autour d'une signature unique « La France, terre de lait », sur la traçabilité, la qualité sanitaire, l'empreinte carbone, le bien-être animal… Mais ces engagements dépendent d'un équilibre financier renforcé par des tarifs d'achat en hausse, prévient la FNPL.

Sur ce dossier, le syndicat a profité de la loi Sapin2 pour mettre son nez dans les contrats commerciaux que les industriels du lait doivent désormais rendre publics. « Les prix envisagés pour 2018 sont très éclatés, de 335 à 375 €/1000 litres », explique André Bernard. Le secrétaire général de la FNPL note ainsi que les collecteurs privés sont plutôt dans le haut de la fourchette, et les coopératives dans le bas. Mais il précise : « Le niveau de précision dans ces contrats, sur certaines variables, est trop hétérogène pour en tirer de vraies conclusions. » La loi « EGA » en cours de rédaction, prévoit un cadre plus strict, avec des indicateurs précis pour fixer les prix par filière.