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L’Anses acte, pour l’export, l’usage de la phosphine au contact des grains

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Pas d’annonce en fanfare. Juste quelques précisions apportées dans le texte de l’AMM du Quickphos tablets, le phosphure d’aluminium commercialisé par UPL. C’est donc officiel, la phosphine peut continuer à être utilisée au contact des grains, en fumigation dans les cales de bateau pour l’export. Et ce, pour les 10 ans à venir.

L’Anses acte, pour l’export, l’usage de la phosphine au contact des grains
L’Anses acte, pour l’export, l’usage de la phosphine au contact des grains

Le 20 avril, l’Anses a modifié l’AMM du Quickphos tablets, le phosphure d’aluminium commercialisé par UPL, principe actif de la phosphine, pour se mettre en conformité avec le règlement européen qui lui, autorise son utilisation directe sur les grains en fumigation pour l’exportation. La mention « ne pas appliquer le produit en contact direct des céréales » est conservée mais il est ajouté que pour l’exportation vers des pays tiers à l’Union européenne, cet usage est possible. Comme toute évolution d’une AMM, celle-ci vaut pour 10 ans : la filière céréalière française peut donc être rassurée pour la décennie à venir.

La fin d’un long feuilleton

Révélée par notre confrère L’Opinion le 7 avril, cette possible interdiction à compter du 25 avril - et ses lourdes conséquences sur les exportations de céréales françaises - était pourtant connue par la profession depuis de longs mois. « Depuis un an, plusieurs réunions ont eu lieu entre le ministre de l’Agriculture et l’Anses pour, notamment évoquer ce dossier », confirme Christelle Tailhardat, secrétaire générale du Synacomex, le Syndicat du commerce extérieur. Jusque-là, aucun consensus n’avait été trouvé. Le fait que la date butoir du 25 avril soit évoquée dans la presse a, sans aucun doute, fait accélérer la prise de paroles des différents ministres, dont celui de l’Agriculture, le 11 avril.