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Légumes : au tour de Picard de viser le zéro résidu de pesticides

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(chapo)) Dans son projet APIleg, la société Picard s’est notamment entourée de la coopérative Triskalia et de l’Inra pour aider les maraîchers à réduire l’usage des pesticides. Elle entend pouvoir apposer la mention « zéro résidu » pour valoriser leurs efforts auprès des consommateurs.

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« Les pesticides sont une préoccupation majeure pour les consommateurs lors de l’acte d’achat », affirme Arnaud Brulaire, ingénieur conseil en développement durable au Cabinet Caquésiau Conseil, et ex-salarié de Picard. Un constat qui a conduit la société à lancé le projet APILeg afin que les agriculteurs réduisent l’utilisation des pesticides. Les quatre premiers exploitants, partis dans la démarche, ont déjà réduit les indices de fréquence de traitement de 16 % entre 2016 et 2018. Le projet est en phase de déploiement : une vingtaine d’agriculteurs sont concernés en 2019.

Trois ans de test, 26 pratiques identifiées ((inter))

La société s’est entourée du groupe de légumes surgelés Ardo, de la coopérative Triskalia et de l’Institut national de la recherche agronomique, Inra. Ensemble, ils ont co-conçu des systèmes de cultures et les ont testés pendant trois ans. 26 pratiques ont été identifiées. « Certaines étaient très répandues, comme les rotations ou les couverts végétaux, explique Arnaud Brulaire. D’autres, plus récentes comme l’utilisation des outils d’aide à la décision, du semis direct sous couvert, ou de la prise en compte de la biodiversité. »

Des freins économiques ((inter))

Par ailleurs, l’équipe APILeg a voulu connaitre les freins pour la réduction des pesticides, en menant une enquête auprès de 80 agriculteurs bretons, en 2018. Ils sont à 46 % de nature économique, à 27 % liés au temps de travail, à 11 % du fait du matériel, à 8 % climatiques et à 8 % pédologiques. « Il faut intégrer ces freins si nous voulons déployer les techniques », insiste Arnaud Brulaire.

Reste à valoriser la démarche auprès des consommateurs. « Pour cela, nous devrons réussir à expliquer la différence apportée par ces efforts techniques, poursuit-il. La mention « zéro résidu » parait, à moyen terme, être la façon la plus valorisante. »