Référence agro

Les grandes cultures moins touchées par la crise du bio

Le

Dans un secteur bio en difficulté, Terres Univia et Intercéréales lancent un support d’information sur les grandes cultures biologiques. Dans le premier numéro, il dresse un état des lieux du secteur.

Les grandes cultures moins touchées par la crise du bio
Les grandes cultures moins touchées par la crise du bio

« Les grandes cultures sont moins touchées par la crise du bio », indique la lettre dédiée aux grandes cultures bio que viennent de lancer Terres Univia et Intercéréales. Diffusée pour la première fois le 31 juillet, elle a pour objectif d’offrir un panorama des études économiques, analyses et programmes de R&D, ainsi que les actions de promotion que les deux organismes pilotent pour soutenir les cultures de céréales et d’oléoprotéagineux biologiques.

Plus d’un million de tonnes

Ce premier numéro dresse un état des lieux. En 2022, 22 000 exploitations cultivent des céréales et oléoprotéagineux bio sur 780 000 hectares, soit 6,8 % de la sole nationale, pour une collecte de plus de 1 054 593 tonnes en 2021/2022, contre 770 361 en 2020/21. Les principales cultures pures sont le blé tendre (180 000 ha), le tournesol (79 000 ha) et le soja (59 000 ha). Entre 2021 et 2022, les surfaces en céréales ont progressé de 1 %, celles en oléagineux de 22 %, celles en protéagineux de 13 % et celles en légumes secs ont diminué de 16 %.

Une consommation de produits bio en recul depuis 2021

« Cette croissance a cependant ralenti en 2022, notamment en raison de la diminution des conversions », indiquent les deux structures. Les produits contenant des céréales et des oléagineux bio connaissent de légers reculs entre 2021 et 2022 : - 6 % pour la meunerie, - 10 % pour les huiles, - 13 % pour les soyfoods, - 9 %  pour les légumes secs. La production d’aliment du bétail biologique a par ailleurs diminué de 13,7 % en 2022, selon le Snia.

Une souveraineté alimentaire qui progresse

Toutefois, la souveraineté alimentaire a augmenté sur ces filières.  En blé tendre par exemple, offre et demande étaient pour la première fois à l’équilibre en 2021-2022, ce qui a permis de développer les exports, avec 70 000 tonnes vendues en dehors de nos frontières en 2022-2023.