Les PSE ont la cote auprès des agriculteurs (sondage)
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Selon l’observatoire de l’agriculture proposé par le groupe BPCE, publié le 20 juillet 2021, plus de la moitié des agriculteurs connaissent le principe des paiements pour services environnementaux (PSE), et 36 % pensent s’insérer dans un tel dispositif d’ici à cinq ans.
Le groupe BPCE, qui détient notamment la Banque populaire et la Caisse d’épargne, publie ce 20 juillet les conclusions de son observatoire de l’agriculture. Cette enquête menée auprès de près de 1400 chefs d’exploitations, propose un panorama assez large des sujets concernant le secteur. Si une part de l’enquête aborde la difficile année 2020, et une autre se focalise sur l’enjeu de la transmission des exploitations, plusieurs questions posées aux agriculteurs abordent leur rapport à l’agroécologie.
36 % des agriculteurs se voient souscrire à un PSE sous cinq ans
Les chiffres ne montrent pas d’évolution sur les intentions des répondants, par rapport à l’édition 2019 de l’observatoire. Les agriculteurs « déjà investis dans l’agroécologie » sont stables à 51 %, et ceux qui « ne pensent pas s’y engager » reculent d’un petit pourcent (32 contre 33 % en 2019), qui profite aux agriculteurs « non-engagés, mais qui comptent le faire » (15 % contre 14 % en 2019). Derrière ce statu quo, quelques tendances se dessinent malgré tout.
Sur le registre financier, par exemple, le groupe BPCE met en avant une certaine estime, de la part des agriculteurs, concernant les paiements pour services environnementaux (PSE). Plus de la moitié (51 %) savent ce que sont les PSE, au moins dans les grandes lignes, dont 28 % « avec précision ». Un gros tiers (36 %) des sondés pensent que leur exploitation pourrait être concernée par un PSE sous 5 ans, 27 % apprécient l’idée mais ne la pense pas adaptée dans leur cas, quand 29 % ne croient pas du tout en ce type de dispositif.
Les certifications durables en croissance
Parmi les autres constats, les démarches de certification « durables », privées ou publiques, ont gagné du terrain : 26 % déclarent avoir déjà une reconnaissance de ce type (+4 %), et 18 % pensent que ce sera le cas dans les 5 ans (+4 %). La viticulture est un moteur important de ce phénomène, puisque 54 % des viticulteurs interrogés annoncent une certification (contre 34 % en 2019). Plus concrètement, les agriculteurs dressent une liste de leurs besoins pour accentuer leur approche agroécologique. Trois réponses sortent du lot : l’investissement matériel (45 %), recevoir de l’aide technique (45 %) et assimiler davantage de connaissances (44 %). Si 18 % des répondants estiment n’avoir pas de besoin particulier sur ce registre, 10 % précisent ne pas se poser la question, car proches de la retraite ou de la cession de leur ferme.
Le distributeur, une influence limitée sur les choix stratégiques des agriculteurs
« Qui vous conseille, vous accompagne pour vos réflexions d’évolution de votre exploitation ? » La question, posée dans le cadre de cette enquête, révèle que 32 % des agriculteurs estiment mener ces réflexions seuls. Parmi ceux qui se disent accompagnés, 8 % citent leur distributeur, contre 6 % citant les conseillers indépendants. Les réponses les plus fréquentes sont l’expert-comptable/centre de gestion (43 %), la Chambre d’agriculture (24 %) et la banque (13 %).