Les ventes de produits « Zéro résidu de pesticides » en léger recul en 2023
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Dans un contexte inflationniste important, les ventes de produits « Zéro résidu de pesticides » affiche un léger recul. « Nous avons amorti le choc », estime Gilles Bertrandias, président de Nouveaux champs.
Le chiffre d’affaires des produits labellisés « Zéro résidu de pesticides » est en recul de 1,7 % en 2023 par rapport à 2022, à 55,6 millions d’euros, a annoncé Nouveaux champs porteur du label, lors d’un point presse le 21 février 2024. Une première baisse depuis le lancement de la démarche en 2018. Le label a perdu une cinquantaine de références. « Nous avons amorti le choc », estime toutefois Gilles Bertrandias, président du collectif qui insiste sur le contexte inflationniste de l’année, peu favorable aux labels de qualité.
Un label accessible
Le label a réuni 6,6 millions d’acheteurs en 2023. Le prix reste un élément majeur dans l’acte d’achat, selon les sources de la structure. « Mais le consommateur n’a jamais été aussi conscient de l’impact de son alimentation sur la santé et la planète », estime Gilles Bertrandias. Les consommateurs de ce label appartiennent à la classe moyenne. « Ce n’est pas un label élitiste mais accessible », poursuit-il.
406 producteurs sont engagés, au sein de 28 filières, sur 3 500 hectares. La diminution moyenne de l’IFT sur les produits phytosanitaires de synthèse, sur les fruits et légumes labellisés en 2023, est de 51 % dans les parcelles sous label, par rapport à celles en conventionnel.
La tomate, en tête
Les trois produits les plus concernés par le label sont, en volume de vente, la tomate (47 %), les surgelés (20 %) et la carotte (11 %). Intermarché arrive en tête des enseignes en commercialisant le plus, devant Lidl et Leclerc. « Intermarché et Carrefour perdent des parts de marchés, au profit de Lidl et Leclerc », précise le président. Les fruits et légumes frais représentent 85 % du chiffre d’affaires, devant les surgelés (7 %) et les fruits secs (4 %).
Par ailleurs, le Collectif Nouveaux Champs, qui existe depuis 2018 sous la forme d’une association, est en route pour devenir une entreprise à mission, qui désigne en France les formes d’entreprises qui se donnent statutairement une finalité d’ordre social ou environnemental.