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LFDay 2022 - L’agrivoltaïsme se structure, les start-up en ordre de marche

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L’agrivoltaïsme a fait l’objet de prises de positions de la part du Sénat, de l’Ademe ou de l’Afnor, ces derniers mois. Pour les acteurs de ce secteur présents au LFDay, le 14 juin, ces signaux sont positifs en vue de l’indispensable structuration d’une filière encore jeune.

Le stand de Sun’agri, lors du LFDay 2022. - © D.R.
Le stand de Sun’agri, lors du LFDay 2022. - © D.R.

Parmi les quelque 120 start-up présentes lors du LFDay, le 14 juin à Paris, se trouvaient notamment Ombréa et Sun’agri. Leur point commun : l’accompagnement de projets d’agrivoltaïsme. Avec la même philosophie : prioriser la production agricole, en faisant des panneaux photovoltaïques un outil au service de la culture, et en plaçant donc la production électrique au second plan. Une ligne de conduite qui a la cote. Le Sénat et plus récemment l'Ademe se sont positionnés dans ce sens. « La France est le premier pays à avoir lancé des appels à projets dédiés, via la Commission de régulation de l’énergie, depuis deux ans, commente-t-on sur le stand de Sun’Agri. De plus, une norme Afnor a vu le jour en début d’année. »

Agrivoltaïsme, une pratique encore émergente

Pour la filière, ces signaux sont positifs. Les start-up sont dans les starting-blocks, et prennent de l’avance en attendant la structuration du cadre politique en France, qui se profile. Ombréa revendique une centaine d’hectares déployés à horizon 2023, et Sun’agri est partie prenante de deux projets construits et huit à venir, d’une poignée d’hectares chacun. « Nous continuons à peaufiner notre expertise, précise-t-on chez Sun’agri. Notre première expérimentation date de 2018. Nous exploitons des technologies qui restent récentes. »

L’écosystème start-up a des atouts

Et le LFDay est un bon endroit pour peaufiner cette technologie. « Nous sommes parmi les membres les plus anciens de la Ferme digitale, qui organise l’évènement, précise Lucile Morel-Lab, chargée de communication chez Ombréa. Des passerelles avec d’autres start-up peuvent se créer. » Pour les panneaux photovoltaïques placés sur ou autour des cultures, différents types de capteurs sont précieux pour surveiller la culture, son stade, le nombre de bourgeons dans le cas de l’arboriculture, mais aussi les stress qu’elle subit… « Le lien avec la météo est également évident. Autant de champs d’expertises représentés parmi les exposants et visiteurs du LFDay », conclut-on chez Sun’Agri.