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Pascal Lamy estime que Doha se rapproche de la fin de la partie

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L’Organisation mondiale du commerce (OMC) a dévoilé mardi dernier un nouveau paquet compromis agricole et industriel. Selon son directeur général Pascal Lamy, le cycle de Doha, lancé en 2001, se rapproche ainsi « de la fin de la partie ». Le nouveau texte agricole diffère peu de sa précédente version en ce qui concerne les grands chiffres de la négociation : baisse moyenne de 54 % des droits de douane agricoles des pays développés (36 % pour les pays en développement), et baisse de 75 % ou 85 % des subventions agricoles européennes (66 % ou 73 % pour le Japon et les Etats-Unis). M.D.

Le projet avance surtout sur la question des produits dits « sensibles » que les Etats membres de l’OMC pourront mettre à l’abri d’une baisse trop forte des droits de douane. Le médiateur de l’OMC pour l’agriculture, Crawford Falconer, a repris à son compte le compromis technique intervenu début avril entre six grandes puissances agricoles (Australie, Brésil, Canada, Etats-Unis, Japon, UE) sur la méthode de calcul de la consommation intérieure nécessaire pour déterminer l’augmentation des quotas tarifaires de produits sensibles.

Ces nouvelles propositions ont été immédiatement rejetées par l’Inde et le Brésil, chef de fil des pays émergeants. Le Canada s’est également dit « préoccupé ». Dans l’Union européenne, la Copa-Cogeca qui regroupe les organisations professionnelles des Etats membres estime que les agriculteurs européens risquent de perdre au moins 30 milliards d’euros par an si les nouvelles propositions de l’OMC sont adoptées.