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2010 : vers un Giec de la biodiversité

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((/public/logo_biodiv_2010.jpg|logo_biodiv_2010.jpg|L))__C’est le 11 janvier, à Berlin, qu’a été lancée officiellement l’année internationale de la biodiversité. Selon le vœu de l’Onu, 2010 sera consacrée à ce thème, pour renforcer la prise de conscience des problèmes d’érosion de la biodiversité et inciter les gouvernements à en faire l’une de leur priorité. Le ministère français de l’écologie a fait de la création d’un « Giec de la biodiversité » l’un de ses chevaux de bataille.__ « J’ai bon espoir que la prochaine réunion internationale sur la question de la biodiversité, à Nagoya, au Japon, en octobre 2010, aboutisse à un accord de principe sur la création d’un IPBES, un Giec de la biodiversité », expliquait Bernard Delay, président de la Fédération pour la recherche sur la biodiversité lors d’une conférence de presse, le 7 janvier. La France, à l’origine de cette initiative, en a fait l’enjeu pour 2010 alors que l’année internationale de la biodiversité a été officiellement lancée ce lundi 11 janvier à Berlin. L’IPBES, pour Intergovernmental Platform on biodiversity and Ecosystem services serait l’équivalent d’un Giec de la biodiversité. « Deux blocages majeurs ont été relevés ces derniers mois : le Brésil est maintenant favorable à cette idée, et les Etats-Unis ne s’y opposent plus » précise Bernard Delay. Pourtant, certains pays européens, tel la Grande-Bretagne préfèreraient voir naître un consensus au niveau européen dans un premier temps. « Ce qui entraverait la création d’une structure internationale », estime Bernard Delay. Après l’obtention d’un accord de principe sur sa création, il restera à « en fixer les modalités de création et de fonctionnement » précise Bernard Delay. M.L. « Aujourd’hui, il faut se battre pour qu’il y ait, au niveau national et international une action concertée pour la modélisation de la biodiversité, comme cela a été le cas pour le climat » a complété Alain Pavé, spécialiste de la modélisation en biologie et écologie. Ce scientifique rappelle les modèles d’évolution climatique ont servi de base aux négociations internationales. Et que la modélisation en écologie est un outil pour mieux comprendre le vivant, éclairer les choix de gestion, et chercher à prévoir son évolution. Reste que la biodiversité est un sujet plus complexe que le climat, estime Alain Pavé : « elle n’est pas régie par de grandes lois physiques, et sa variabilité est importante… Voilà pourquoi il est nécessaire de rassembler les scientifiques et les savoir-faire. »