« Accélérer la collaboration des chambres et des instituts techniques », Sébastien Windsor, président de l'Acta
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L'Acta, qui fédère les instituts techniques, et l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, ont signé une convention-cadre de partenariat le 29 novembre . Président de l’Acta, mais aussi de la Chambre d’agriculture de Seine-Maritime, Sébastien Windsor est l’interlocuteur idéal pour en dessiner les contours. Et pour l’inscrire dans le contexte actuel : « Cette collaboration est en réflexion depuis longtemps, il y a eu un certain nombre de discussions, mais ce sont les États généraux de l’alimentation qui ont accéléré les choses », indique-t-il, interrogé par Référence environnement.
Un partenariat scellé par les EGA
Le Président de la République Emmanuel Macron a en effet souhaité, à la mi-parcours des EGA, une meilleure coordination entre les structures professionnelles agricoles. « Les rôles sont complémentaires, explique Sébastien Windsor. Notamment dans la recherche appliquée. Les réseaux des chambres permettent de capter les innovations spontanées et de les faire remonter aux instituts. Lesquels peuvent ensuite les expérimenter pour les valider et formaliser ces techniques. Les chambres accompagneront leur déploiement sur le terrain. »
Les deux partenaires se connaissent bien, selon le président de l’Acta : « Les habitudes existent notamment au niveau régional. À nous de changer d’échelle, mais aussi de revoir et moderniser nos méthodes. » Derrière cette modernisation : le numérique. Une évolution qui change la manière d’aborder la construction des OAD pour les instituts et la manière de les déployer par les techniciens des chambres.
Des expérimentations à mutualiser
« Dans le contexte actuel, nous sommes tous confrontés à la limitation des ressources dédiées à la recherche, ajoute Sébastien Windsor. Nous allons donc mettre l’accent sur la coopération et la mutualisation des moyens entre nos stations d’expérimentation respectives. Cette convention-cadre va également nous donner plus de poids et de visibilité, notamment pour participer à des projets européens. »
Si la convention n’a pas de limite dans le temps, un comité de pilotage et de suivi est mis en place. Un bilan est prévu chaque année.