Anticipation des retraits de molécules phyto, la deuxième phase de travail est calée
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Pour bien anticiper les retraits de molécules phytosanitaires, le Gouvernement veut procéder méthodiquement. La feuille de route prévue pour la période juillet 2023-avril 2024 a été précisée lors du comité interfilière du 3 juillet dernier. Référence agro en dévoile les contours.
Le Gouvernement a partagé avec les représentants des filières, le 3 juillet, sa feuille de route pour continuer le travail d’anticipation des retraits de molécules phytosanitaires. Référence agro a pu consulter le calendrier présenté à cette occasion. Après la phase 1, déroulée entre avril et début juillet, pendant laquelle sept filières (ou groupes de filières) (1) ont travaillé en « task forces » pour identifier les impacts du retrait de 75 substances actives pour leurs cultures, la phase 2 doit démarrer courant juillet.
Des plans d’action pour anticiper les retraits
L’idée est de poser les bases de deux plans d’action d’ici au printemps 2024. Chacun de ces plans d’action visera à accompagner les filières face aux impasses générées par le retrait d’une ou plusieurs molécules contribuant à un même usage. À ce stade, les deux usages autours desquels s’articuleront ces plans d’action n’ont pas été précisés. Le comité interfilières du 3 juillet devait justement contribuer à identifier les priorités les plus fortes.
Début des travaux dès juillet
Le premier usage devrait toutefois être très vite connu. Le calendrier prévoit en effet que chacune des sept filières s’en emparent dès ce mois de juillet pour une réunion préparatoire, avant des groupes de travail techniques en septembre, puis novembre. Un dernier point sera prévu « fin novembre-début décembre », toujours par task force, en vue d’un comité interfilière organisé à la toute fin de l’année 2023, visant à valider les contours d’un plan d’action global. Pour le deuxième usage, le même calendrier sera à dérouler, entre décembre 2023 et mars 2024, en vue d’un comité interfilière en avril ou mai. Une troisième vague de ce type serait d’ores et déjà prévue, certainement dans la foulée, sur le second semestre 2024.
Travaux transversaux en parallèle des task forces
En parallèle, les ministères chargés de l’agriculture, la santé, la transition écologique et la recherche, impliqués dans le travail d’anticipation des retraits de molécules, prévoient des travaux qualifiés de « transversaux », potentiellement utiles à chaque filière. Leur animation pourrait être confiée à Inrae, et les instituts techniques seraient mobilisés. Ces travaux « auraient pour vocation d’alimenter les réflexions des task forces », et les thématiques traitées seraient donc identifiées pour coller avec les usages abordés par les task forces sur juillet-décembre, puis décembre-avril.
(1) Grandes cultures ; fruits et légumes ; semences ; vigne ; cultures ultramarines ; horticulture ; plantes à parfum, aromatiques et médicinales.
Pour chaque plan d’actions, quatre axes de réflexion
Le ministère de l’Agriculture souhaite que chaque Plan d’action s’appuie sur un « diagnostic à 360 degrés » des alternatives à la molécule, ou aux molécules, concernées par un retrait. Ce diagnostic serait structuré en quatre axes :
- connaissance des organismes nuisibles ;
- solutions existantes à l’échelle de la plante ;
- solutions existantes à l’échelle de la parcelle et du territoire ;
- transfert et déploiement auprès des agriculteurs