Référence agro

Bien-être animal, une consultation européenne est lancée

Le | Politique

Le bien-être animal est à l’agenda européen à deux titres : c’est l’un des éléments intégrant la stratégie Farm to Fork, et la législation globale sur ce sujet doit être revue à horizon 2023. Les instances sont sur le pont : l’EFSA a lancé une consultation, le 14 février, et le Parlement a adopté un rapport dédié le lendemain.

Bien-être animal, une consultation européenne est lancée
Bien-être animal, une consultation européenne est lancée

L’Autorité européenne de sécurité des aliments, Efsa, a lancé, ce 14 février, une consultation ouverte concernant le bien-être des animaux d’élevage. Elle porte, plus précisément, sur le projet de méthodologie que l’Efsa utilisera dans le but de publier une série d’avis scientifiques entre juin 2022 et mars 2023. La Commission européenne a sollicité ces avis, qui doivent donner des éléments pour cadrer la stratégie Farm to Fork. La consultation est ouverte jusqu’au 28 mars 2022.

Nouvelle méthode d’analyse du bien-être animal

L’une des nouveautés proposées consiste à appréhender le bien-être animal en comparant les conditions de vie dans les exploitations à des conditions « naturelles ». Il s’agit, par exemple, d’évaluer le comportement des animaux s’ils avaient un espace illimité, et de le mettre en regard de leur comportement en exploitation. Des chapitres spécifiques sont prévus pour sept filières : veaux, poules pondeuses, poulets de chair, porcs, canards, oies et cailles, vaches laitières. Un autre abordera en particulier le transport des animaux.

Les eurodéputés se positionnent

Le Parlement travaille également le sujet de son côté. Le 15 février, les eurodéputés ont adopté le rapport d’exécution relatif au bien-être animal sur les exploitations. Présenté par Jérémy Decerle, il vise à aiguiller les positions du Parlement, dans le cadre de Farm to Fork, et plus globalement en vue de l’évolution de la législation européenne en matière de bien-être animal, prévue pour la fin 2023.

Le rapport est articulé autour de quatre idées :

  • harmoniser la mise en œuvre et les contrôles des règles existantes avant de se montrer plus ambitieux ;
  • associer les éleveurs, en évitant de les stigmatiser, et en commençant par reconnaître leurs efforts, et à les rémunérer ;
  • porter un étiquetage plus encadré, qui laisse la place à des initiatives privées mais garantisse leur sérieux ;
  • imposer les standards appliqués en Europe aux produits importés.

La FNSEA a rapidement réagi, saluant un vote « pragmatique » des eurodéputés.