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Castration à vif des porcelets, le ministère précise les conditions de mise en œuvre des alternatives

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Le ministère de l’Agriculture a publié, le 19 novembre, un arrêté et une instruction pour préciser les conditions de la mise en œuvre de l’interdiction de la castration à vif des porcelets. Les éleveurs seront tenus de suivre des modules de formation. Des dispositions sont également prévues en ce qui concerne les surcoûts liés à ces nouvelles pratiques.

Castration à vif des porcelets, le ministère précise les conditions de mise en œuvre des alternatives
Castration à vif des porcelets, le ministère précise les conditions de mise en œuvre des alternatives

L’arrêt de la castration à vif des porcelets fin 2021 avait été annoncé en janvier 2020 par le précédent ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume. Près de deux ans plus tard, le ministère a publié un arrêté ministériel et une instruction technique pour accompagner la mise en œuvre de cette interdiction.

Deux modules de formation à effectuer avant fin 2022

Seuls les vétérinaires sont désormais habilités à pratiquer la castration des porcelets. Les éleveurs peuvent bénéficier d’une dérogation, à condition de respecter les conditions listées dans l’instruction, et donc, notamment, d'opter pour des techniques prenant en charge la douleur. « Ils sont autorisés à appliquer tout traitement avec des analgésiques ou des anesthésiques locaux, dès lors que la délivrance de ces médicaments est autorisée au public », précise le texte. Pour accompagner cette évolution des pratiques, un module de formation en ligne est à suivre « avant toute première pratique de castration », à l’issue duquel une attestation sera délivrée. L’objectif est « d’enseigner les gestes techniques liés à l’acte de castration et à l’administration des anesthésiques et analgésiques ; rappeler les règles d’usage des médicaments vétérinaires ; rappeler les modalités de tenue du registre d’élevage ». Un second module, pratique, est à réaliser dans les six mois suivant la formation théorique, et au plus tard au 31 décembre 2022. Un centre de ressources a été mis en place pour consulter l’ensemble des protocoles d’anesthésie et d’analgésie lors de la castration des porcelets.

Contractualisation

En ce qui concerne l’arrêté ministériel, il doit permettre, selon le ministère de « sécuriser les éleveurs sur le plan économique », en conditionnant la castration « soit à l’existence d’un signe de qualité, soit à la signature d’un contrat Egalim2 qui lui garantit la prise en compte des coûts de production ». Ainsi, « le contrat sera le socle de la négociation commerciale et permettra de prendre en compte les coûts de production et donc les surcoûts liés à la castration ».