Contrat d’objectif de l’APCA, le nouveau ministre de l’Agriculture « pas rassurant sur le maintien du budget »

Nommé au poste de ministre de l’Agriculture le 6 juillet, Julien Denormandie enchaîne les échanges, depuis sa prise de fonction, avec les représentants du secteur agricole. Le 16 juillet, c’était au tour de Sébastien Windsor, le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) de s’entretenir avec le nouveau ministre. Une première prise de connaissance pour mieux se connaître, explique ce dernier. « Il a été très à l’écoute et s’est montré notamment très attentif au sujet du plan de relance pour l’agriculture, il était preneur d’idées. »

Maintenir le budget de la Pac

Le ministre a par ailleurs insisté sur son ambition concernant le maintien du budget de la Pac post-2020 (qui ne devrait néanmoins entrer en vigueur qu’en 2023). « Nous avons souligné le besoin d’accompagnement des agriculteurs dans la transition agroécologique, et ne pas opérer un virage brutal à 180 degrés », précise Sébastien Windsor. Julien Denormandie souhaiterait, à ce sujet, que les fonds du plan de relance puissent être mobilisés dès l’année prochaine dans le secteur agricole. Les sujets de l’installation, de la transmission des exploitations, du lien avec les collectivités territoriales pour développer des projets de territoires, comme les circuits courts, ont également fait partie des discussions, le ministre manifestant beaucoup d’attentes à leur égard.

Inquiétude sur la signature du contrat d’objectif

Pour sa part, le président de l’APCA a représenté au ministre le projet stratégique du réseau et le Contrat d’objectif 2019-2024 portés par les Chambres. Un point qui demeure épineux. « Le ministre n’a pas été totalement rassurant sur le maintien du budget, la bataille avec Bercy semble compliquée », indique Sébastien Windsor. Une signature de ce contrat avec le ministre en charge de l’Agriculture était prévue avant la fin de l’année. « Pour cela, nous avons besoin d’avoir une vision claire de notre budget, qu’il soit au moins stabilisé, explique le président des Chambres. Nous avons reçu de nombreux encouragements de la part des ministères, mais si cela ne se fait pas avant la fin 2020, cela n’aura plus trop de sens de continuer, nous avancerons de notre côté. »

Après cette première prise de contact, un second rendez-vous a été demandé par Sébastien Windsor pour approfondir plusieurs projets, et notamment les dossiers portés par le Contrat d’objectifs.