Eau : Nicolas Hulot présentera un plan dédié le 9 août en conseil des ministres
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« Qui dit crise climatique dit crise aquatique. Je n’ai pas le sentiment que la France ait mis en place une véritable politique en matière d’eau ces dernières années. » Les propos sont signés Henri Tandonnet, le 18 juillet, en commission des affaires économiques du Sénat. Le sénateur du Lot-et-Garonne (Groupe Union centriste) a interpelé Nicolas Hulot sur ce thème, demandant au ministre de la Transition écologique et solidaire ses intentions en matière d’économie et de stockage d’eau.
Hulot compte sur la participation de « tous les acteurs »
« C’est un sujet fondamental, pour lequel je présenterai un plan dédié au conseil des ministres le 9 août », a répondu Nicolas Hulot, sans entrer dans le détail. Il a toutefois indiqué compter sur la « participation de tous les acteurs », évoquant les secteurs qui sont très utilisateurs, « parfois à juste titre, des fois moins. » Selon lui, un travail important de rationalisation de l’usage de l’eau est possible. Seul cas concret cité : l’utilisation des eaux usées, dont il déplore certaines restrictions.
« Nous sommes déjà dans une situation de stress hydrique importante que les variations climatiques ne vont pas arranger, a encore commenté Nicolas Hulot. Les évènements extrêmes deviennent réguliers, les précipitations tombent au mauvais moment, et de manière trop intensive. Ce n’est pas forcément visible de tous, mais les agriculteurs ont déjà à s’adapter à cette réalité, avec parfois, en mai, des stress hydriques habituels en août. »
Irrigants de France réagit
« Constats partagés, solutions attendues. » Les irrigants de France ont suivi attentivement l’audience de Nicolas. Dans un communiqué du 19 juillet, ils partagent le constat du ministre et rappellent les actions à mener selon eux :
- Stockage de l’eau en hiver pour l’utiliser en été. Les besoins de stockage représentent 500 millions de mètres cube, et un investissement que les Irrigants estiment à 1,5 milliard d’euros.
- Réutilisation des les eaux traitées, pratique aujourd’hui entravée par les réglementations.
- Préservation de l’agriculture irriguée, en assurant aux agriculteurs ayant investi dans l’irrigation un volume d’eau minimum et pérenne dans une démarche de partage des usages.
Le communiqué souligne enfin le travail des agriculteurs : décalage du cycle dans le temps, changements de pratiques et de matériel d’irrigation… « Et les résultats sont là : 30 % d’économies d’eau ont été réalisés par les irrigants sur 10 ans. »