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Qualité de l’eau potable, l’agriculture en ligne de mire

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La quatrième édition de la carte interactive de l’eau du robinet, réalisée par l’UFC-Que choisir est disponible depuis le 20 avril. Selon l’étude accompagnant la carte, l’agriculture est la première cause de pollution de l’eau potable.

Qualité de l’eau potable, l’agriculture en ligne de mire
Qualité de l’eau potable, l’agriculture en ligne de mire

Même si 98 % des français reçoivent une eau du robinet conforme à la réglementation, UFC-Que Choisir dénonce, dans son étude publiée le 20 avril, des carences réglementaires pour les 2 % restants. Malgré la hausse significative de deux points de ce taux de conformité par rapport à l’étude précédente réalisée en 2017, l’association insiste : « près d’un million de consommateurs, essentiellement en zones rurales, reçoivent toujours une eau non conforme ». Une carte interactive, diffusée en parallèle de cette étude, permet de consulter la qualité de l’eau du robinet de sa commune.

Une pétition contre les pesticides et perturbateurs endocriniens

Selon l’étude, réalisée sur l’ensemble des communes françaises, et malgré des améliorations, les pollutions agricoles sont toujours la première cause de contaminations. « 450 000 consommateurs boivent une eau dépassant les normes maximales en pesticides et 148 000 une eau contaminée par les nitrates ». L’UFC-Que choisir met en cause des carences réglementaires en matière d’analyses de pesticides. Sur les 750 molécules différentes de pesticides et dérivés susceptibles d’être retrouvé dans l’eau potable, seuls 206 sont recherchés, explique l’association.

Avec Générations Futures, et à l’occasion de la parution de cette étude, UFC-Que Choisir a lancé une pétition pour demander « l’interdiction des pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, ainsi qu’un renforcement urgent par le ministère de la Santé des exigences en matière d’analyses de pesticide ». L’objectif est de recueillir 50 000 signatures.

Entre 750 millions et 1 milliard d’euros pour la dépollution

L’étude rappelle que « le coût de la dépollution des pollutions agricoles représente entre 750 millions et 1,3 milliard d’euros par an, intégralement financé par les consommateurs via leurs factures d’eau et la redevance qu’ils versent aux agences de l’eau ».

 L’UIPP réagit

Suite au lancement de la pétition d’UFC-Que Choisir et Générations futures, l’UIPP rappelle, dans un communiqué du 20 avril, que « la qualité de l’eau potable est en constante amélioration en France. Plus de 300 000 prélèvements sont effectués et 10 millions d’analyses sont réalisées pour rechercher des traces de produits phytopharmaceutiques ou leurs métabolites ».  Pour la surveillance des produits phytopharmaceutiques, « le seuil réglementaire de 0,1 µg/L n’est pas fondé sur une approche toxicologique et n’a donc aucune signification sanitaire », insiste la structure.