EGA : et si tout était écrit d’avance ?
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C'est en résumé ce que se demande l'AGPM dans un communiqué du 13 septembre. « A quoi sert de débattre si les conclusions sont écrites. Pour certains dossiers comme celui du glyphosate, des néonicotinoïdes, ou des biotechnologies, il semble bien que ce soit le cas », souligne le syndicat. Et de questionner : « Comment être compétitif demain, face à des compétiteurs qui auront beaucoup plus de solutions pour mener à bien leurs productions ? Les producteurs de maïs sauront innover et s'adapter, à condition qu'on leur laisse du temps et utiliser des outils performants ». Pour l'AGPM, les discours anxiogènes doivent faire place à la pédagogie.
Même inquiétudes exprimées par Christiane Lambert, président de la FNSEA, à l'occasion du Space le 12 septembre à Rennes. « A l'occasion des EGA, nous sommes prêts à travailler en confiance. Mais si tout est joué d'avance, qu'on nous le dise, on ne fera pas de figuration », a-t-elle assuré. Quant à la Coordination Rurale, elle a manifesté le 13 septembre devant Axéréal pendant que, durant deux heures, plusieurs membres ont rencontré Jean-François Loiseau, président d'Axéréal mais également, rappelons-le, président de l'un des 14 ateliers des EGA. Le syndicat regrette que « des coopératives de la filière céréalière, adeptes du libre-échange, jouent les mauvais canards en voulant privilégier le grand export de blé à des prix en dessous des coûts de production de leurs adhérents ». Pour le syndicat, il est urgent de recentrer les débats sur les vraies préoccupations du monde agricole.