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Elisabeth Borne annonce un renforcement de la surveillance des pesticides dans l’air

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Lors de la réunion du Conseil national de l’air le 2 juillet, la ministre de la Transition écologique a annoncé le renforcement de la surveillance des pesticides dans l’air. Elle s’appuiera sur les résultats de la campagne nationale exploratoire menée par l’Anses avec les Aasqa.

Agnès Pannier-Runacher lance, ce 15 mars 2024, un cycle de réunions pour comparer les réglementation - © D.R.
Agnès Pannier-Runacher lance, ce 15 mars 2024, un cycle de réunions pour comparer les réglementation - © D.R.

Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, a rencontré le 2 juillet les membres du Conseil national de l’air. A cette occasion, elle a annoncé le renforcement du dispositif de surveillance de la qualité de l’air en y intégrant les pesticides. « Les modalités de surveillance des pesticides dans l’air ambiant seront connus dans les prochains mois », indique le ministère dans un communiqué du 2 juillet. Pour cela, Elisabeth Borne assure que des moyens supplémentaires seront alloués aux associations de surveillance de la qualité de l’air  (Aasqa) et que l’indice de qualité de l’air sera modernisé.

La ministre s’appuiera sur les résultats, publiés le 2 juillet, de la campagne nationale exploratoire sur les résidus de pesticides dans l’air,  menée de juin 2018 à juin 2019, grâce à la mobilisation de l’Anses, du laboratoire central pour la surveillance de la qualité de l’air et des Aasqa.  Plus de 1500 échantillons ont été prélevés sur 50 points, avec plus de 75 substances analysées. « Elle a ainsi permis d’établir le premier état des lieux harmonisé des niveaux de concentration en résidus de pesticides dans l’air », indique le ministère.

Les Aasqa réclament une surveillance réglementaire

Aujourd’hui, les pesticides ne sont pas réglementés dans l’air, mais les Aasqa mesurent depuis 2001 les concentrations de ces substances. Dans un communiqué du même jour, elles réclament « une surveillance nationale réglementaire adossée à des valeurs de gestion » et font quatre recommandations :

  • une multiplication des sites de mesures pour produire une information « locale, fiable et représentative » ;
  • l’incorporation de la mesure des pesticides comme indicateur de suivi dans les dispositifs actuels de réduction de l’usage des pesticides ;
  • la mise en place d’une plateforme d’enregistrement des produits phytopharmaceutiques pour centraliser aussi bien les achats de pesticides que leur utilisation recommandée par le rapport parlementaire de la mission sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate  ;
  • la prise en compte du suivi des pesticides dans l’air dans les politiques de santé environnementale.