Flavescence dorée, le guichet du dispositif d’arrachage devrait ouvrir « en fin de semaine prochaine »

Trente millions d’euros de l’État, 19 M€ du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB), et 10 M€ de la Région Nouvelle Aquitaine : l’enveloppe de 59 M€, pour financer un dispositif d’arrachage sanitaire des vignes, en Gironde, avait été présenté en juin dernier. Le 4 novembre, le ministère de l’Agriculture a annoncé, par voie de communiqué, que celui-ci avait été validé par la Commission européenne. « Ce programme élaboré conjointement par les services de l’État et par le CIVB vise ainsi, dans une logique d’enrayement de la flavescence dorée, à maintenir ce nuisible à un niveau de prévalence le plus bas possible en dé-densifiant le vignoble bordelais », résume le ministère. Trois volets compose ce dispositif :

• arrachage sanitaire puis réorientation de parcelles de vigne vers d’autres activités agricoles pour diversifier les cultures du viticulteur, via un dispositif financé par le CIVB ;
• arrachage puis reforestation de parcelles de vignes abandonnées, via notamment un dispositif clé en main avec le groupe coopératif Alliance Forêt Bois (AFB) ;
• arrachage sanitaire de vignes en passe d’être abandonnées puis orientation vers du boisement ou de la conversion en zones naturelles, via un dispositif financé par l’État.

6000 € par hectare

Les exploitants souhaitant bénéficier de ce programme pourront déposer leur demande auprès d’un guichet piloté par FranceAgriMer, qui devrait être ouvert « d’ici à la fin de la semaine prochaine », précise le ministère. Une aide de 6000 € par hectare est prévue. Celle-ci pourra être complétée par « une aide aux investissements » de la Région, pour les parcelles faisant l’objet d’une reconversion agricole. « L’approbation par la Commission européenne, du régime d’aide d’État pour déployer l’aide à l’arrachage sanitaire dans le bordelais, est une très bonne nouvelle, se félicite Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture. Cet engagement tripartite traduit la mobilisation et l’esprit de responsabilité de toutes les parties concernées pour apporter des réponses adaptées à la viticulture bordelaise face aux menaces sanitaires dans un contexte économique difficile. »