Face à la flavescence dorée, la Gironde prévoit un vaste dispositif d’arrachage des vignes
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En Gironde, quelque 10 000 hectares de vignes sont menacées d’abandon, et pourraient devenir des foyers pour les maladies, notamment la flavescence dorée. Le 5 juin 2023, un dispositif de financement visant l’arrachage de ces parcelles, a été annoncé.
Au minimum 59 millions d’euros, et si nécessaire jusqu’à 67 M€. C’est la fourchette de budget prévue par l’État, la Nouvelle-Aquitaine et le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB), pour financer l’arrachage sanitaire de vignes, en Gironde. En dé-densifiant le vignoble, l’objectif est de lutter contre le déploiement des maladies, en particulier la flavescence dorée. L’annonce de ce dispositif, qui pourrait concerner 10 000 hectares, a été faite le 5 juin, à l’occasion d’un déplacement de Marc Fesneau sur place.
Un dispositif qui ne se borne pas à l’arrachage
Le jour-même, et jusqu’au 17 juillet, les viticulteurs peuvent commencer à faire connaître sur un site dédié leur intérêt pour l’aide proposée, à hauteur de 6000 € par hectare. Dans un contexte de crise pour la filière, le ministère, la Région et le CIVB ciblent les vignes « en cours d’abandon » par des viticulteurs renonçant à leur activité, susceptibles de devenir des foyers pour la maladie. La démarche ne s’arrête pas à l’arrachage : le financement porte aussi sur la reforestation des parcelles, la conversion en zones naturelles, ou encore la diversification vers d’autres activités agricoles.
Un communiqué du ministère de l’Agriculture précise la contribution des trois partenaires : l’État mobilise 30 M€ « et s’est engagé, selon les besoins, jusqu’à 38 M€ », la Nouvelle Aquitaine, 10 M€, et le CIVB, 19 M€.