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Glyphosate : la Commission prolonge l’autorisation de 18 mois

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Faute de majorité qualifiée, le 24 juin, en comité d'appel sur l'avenir du glyphosate, le dernier mot est revenu à la Commission européenne. Celle-ci a décidé de prolonger l'autorisation de la molécule afin d'attendre l'avis sur la classification de la molécule que l'Echa, l'Agence européenne des produits chimiques, devrait publier d'ici à un an. Le règlement d'exécution (UE) 2016/1056 de la Commission du 29 juin 2016, paru au JO de l'UE du 30 juin, prolonge donc l'autorisation du glyphosate jusqu'à « 6 mois à compter de la date de réception par la Commission de l'avis du comité d'évaluation des risques de l'Agence européenne des produits chimiques » et au plus tard au 31 décembre 2017.

La Commission précise par ailleurs qu'elle entamera dès que possible un réexamen de l'approbation de la molécule en raison des préoccupations évoquées par l'Efsa en ce qui concerne l'utilisation du co-formulant POE-Tallowamine dans les produits contenant du glyphosate. La France a anticipé le sujet puisque l'Anses a annoncé, le 20 juin, qu'elle retirait les AMM des spécialités associant la substance active glyphosate à ce co-formulant.

Soulagement côté profession agricole

Les réactions faisant suite à cette prolongation n'ont pas tardé. Les environnementalistes la regrettent et certains, comme France nature environnement, demandent à la France d'interdire les produits en contenant et de mettre en place un plan d'accompagnement pour aider les agriculteurs à se passer de cet herbicide.

Les producteurs et distributeurs, eux, se félicitent de pouvoir encore disposer de la molécule. « La Commission évite l'impasse pour les agriculteurs », titre Coop de France Métiers du grain dans son communiqué du 30 juin. « Ces tergiversations sur le glyphosate décrédibilisent le rôle et le sérieux des instances d'évaluation des risques et créent un précédent dangereux pour le monde agricole à l'heure où l'Europe est mise à mal », regrette toutefois Christian Pèes, le président.

Les industriels, qui souhaitaient un renouvellement pour 15 ans, dénoncent quant à eux l'orientation politique observée sur ce dossier scientifique.