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Gnis : la semence alliée du Grenelle

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((/public/semences_web.jpg|semences_web.jpg|L))Biodiversité, évolution des critères d’inscription des variétés et OGM : trois points concernant les semences et inclus dans le premier texte du Grenelle de l’environnement. Trois points sur lesquels le Gnis, groupement national interprofessionnel des semences, est revenu le 21 novembre, lors de la présentation de son rapport d’activité. « Nous sommes tout à fait d’accord pour moderniser le catalogue officiel, qui doit s’adapter en permanence à la demande directe du marché et indirecte de la société », a introduit Philippe Gracien, directeur du Gnis. Une adaptation qui n’a d’ailleurs rien de nouveau. L’occasion pour le Gnis de « tordre le cou à l’idée selon laquelle le CTPS favorise les variétés plus sensibles ». Interpellé sur les évolutions concrètes introduites dans les critères d’inscription, Philippe Gracien a annoncé qu’un groupe de travail venait d’être constitué pour bâtir des itinéraires particuliers, allant plus loin que ceux déjà expérimentés sur les conduites dites spéciales bas-intrants. « Dès cette année, a-t-il poursuivi, des variétés existantes vont être testées sur ce type d’itinéraire. » C.D. Autre sujet en sensible, l’ouverture du catalogue officiel à des listes spécifiques, telle l’agriculture biologique. Le Gnis ne marque aucune opposition, mais demande cependant que soient définis « des tests adaptés et fiables ». Concernant la reconnaissance des variétés anciennes, le Gnis souligne que cette procédure existe déjà pour les variétés potagères, et que rien ne s’oppose à l’appliquer aux grandes cultures, dès lors qu’un intervenant économique en fait la demande. Le coût d’inscription pour ces variétés est sans commune mesure avec les variétés conventionnelles : 250 euros contre 3 000 euros pour une variété potagère et jusqu’à 7 000 euros en grande culture. Les droits d’inscription des variétés anciennes sont d’ailleurs financés par la profession à hauteur des 500 premiers dossiers. Concernant les OGM, la position du Gnis est claire : leur autorisation permettrait de réduire l’usage des pesticides. L’interprofession estime donc que la France se situe pour l’instant dans une période « bizarre ». « La loi votée en France interdit la mise en culture du MON810, par ailleurs autorisé par l’Union européenne. Laquelle continue à autoriser les importations. » En clair, le sentiment des professionnels de la semence est que le gouvernement joue la montre en ne publiant pas les textes d’application.