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Plan de relance, le dispositif « Bon diagnostic carbone » est opérationnel 

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Doté de 10 millions d’euros, le « Bon diagnostic carbone », intégré au plan de relance, doit permettre aux agriculteurs installés depuis moins de cinq ans de bâtir une stratégie carbone adaptée à leur exploitation. Le ministère de l’Agriculture a annoncé, le 30 avril, que le dispositif était opérationnel. 218 opérateurs ont été agréés par l’Ademe pour réaliser ces diagnostics, dont les chambres d’agriculture, des coopératives ou le négoce Soufflet.

Plan de relance, le dispositif « Bon diagnostic carbone » est opérationnel 
Plan de relance, le dispositif « Bon diagnostic carbone » est opérationnel 

Permettre aux agriculteurs installés depuis moins de cinq ans de construire une stratégie carbone personnalisée, c’est l’ambition du « Bon diagnostic carbone ». Le 30 avril, le ministère de l’Agriculture a annoncé que ce dispositif du Plan de relance, bénéficiant d’une enveloppe de 10 M€, était opérationnel. « Face à l’accélération des effets du changement climatique, la mobilisation de jeunes générations est déterminante, réagit Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture. Le Bon diagnostic carbone permet à chaque jeune agriculteur installé d’activer les différents leviers dont il dispose pour améliorer son impact et identifier les actions les plus efficaces pour y parvenir. »

218 opérateurs agrées

Un appel à projets avait été lancé en décembre dernier par l’Ademe, à destination des structures susceptibles de déployer ces diagnostics. A son issue, 218 opérateurs situés sur l’ensemble du territoire ont été agréés. Une carte les recensant a été mise en ligne. Les chambres d’agriculture, la Coopération agricole avec une trentaine de coopérative mobilisées, et les entreprises de conseil en élevage seront largement mobilisées. D’autres acteurs comme le négoce Soufflet, des CER ou le réseau Civam font également partie des opérateurs agréés.

Lien avec le label bas-carbone

Afin de valoriser économiquement cette démarche, le plan d’action et les recommandations formulées s’appuieront sur les méthodologies validées dans le cadre du label bas-carbone. « Une fois labellisé, un exploitant pourra obtenir des crédits carbone valorisables auprès d’entreprises agissant pour la compensation de leur empreinte environnementale », précise ainsi le ministère.

Concrètement, le diagnostic se déroulera en plusieurs étapes. Une première analyse concernera les émissions de gaz à effet de serre, le potentiel de stockage de carbone et la vulnérabilité au changement climatique de l’exploitation. Des recommandations seront par la suite formulées pour réduire les émissions et stocker davantage de carbone. L’exploitant pourra également demander à ce que soient réalisées des analyses plus poussées de ses sols pour affiner ses potentialités de stockage, avec des conseils agronomiques et pédologiques. Un suivi par l’organisme ayant réalisé le diagnostic permettra d’ajuster si besoin les recommandations et de s’assurer de la mise en œuvre des préconisations. Les données récoltées par les différents opérateurs agréés serviront à alimenter le Groupement d’intérêt scientifique Sol (Gis Sol).

Entre 200 et 250 € par diagnostic

Le plan France Relance finance à 90 % la réalisation de ces diagnostics, les agriculteurs n’auront donc à s’acquitter que de 10 % du coût complet, soit entre 200 et 250 euros. Aucune avance de trésorerie ne sera donc demandée aux exploitants, assure le ministère de l’Agriculture.

L’objectif annoncé lors de la présentation du dispositif était de réaliser 5 000 diagnostics entre 2021 et 2022.