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Le plan Écoantibio 3 est lancé

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Lancé pour la première fois en 2011, le plan Écoantibio arrive à sa troisième mouture. Avec des résultats concluants au cours de ces dix dernières années, la troisième version vise à maintenir les niveaux actuels d’exposition des animaux d’élevage aux antibiotiques

Crédit photo : Chambre agriculture de Normandie - © D.R.
Crédit photo : Chambre agriculture de Normandie - © D.R.

Le ministère de l’Agriculture a lancé, le 18 novembre, le plan Écoantibio 3 pour la période 2023 - 2028.  Après plus de dix ans d’existence, cette nouvelle version du plan vise à maintenir les niveaux actuels d’exposition des animaux d’élevage aux antibiotiques et promeut plus largement, pour la première fois, l’usage raisonné des antimicrobiens et des antiparasitaires.

Cinq axes

Il comporte 25 actions, réparties en cinq axes :

  • Prévention contre l’apparition et la diffusion de résistance aux antimicrobiens et aux antiparasitaires ;
  • Formation, sensibilisation et engagement dans le domaine de la résistance aux antimicrobiens et aux antiparasitaires en santé animale, dans une dynamique « Une seule santé » ;
  • Recherche et surveillance de la résistance aux antimicrobiens et aux antiparasitaires en santé animale ;
  • Maintien, amélioration et développement d’un arsenal thérapeutique favorable au bon usage des antimicrobiens et à l’optimisation des pratiques de prescription en santé animale ;
  • Lutte contre la résistance aux antimicrobiens et aux antiparasitaires en santé animale, de l’échelle territoriale à l’échelle internationale.

Le plan Écoantibio 3 est animé par la DGAL, accompagné d’un comité de pilotage rassemblant quinze structures.

Baisse de 52 % de l’exposition des animaux

Les deux plans précédents, dont le premier a été lancé en 2011, ont permis de diminuer l’exposition des animaux aux antibiotiques de 52 % et de plus de 90 % pour l’exposition à certains antibiotiques vétérinaires critiques pour la santé humaine, comme les céphalosporines de 3ème et 4ème génération.

Un appel à projets annuel sera lancé afin de participer aux financements de certaines mesures comme, par exemple, le lancement de nouveaux travaux de recherche pour mieux appréhender les mécanismes d’apparition et de transfert des résistances bactériennes, indique le ministère dans un communiqué du 18 novembre.

Les efforts salués par Fesneau

« Je tiens à saluer l’engagement des vétérinaires, des éleveurs, des filières de production animale et de l’ensemble des acteurs de la formation et de la recherche qui ont permis de réduire considérablement l’exposition des animaux aux antibiotiques ces dernières années :  nous les avons non seulement atteints, mais dépassés » a déclaré Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture