Les ventes d’antibiotiques vétérinaires diminuent de plus de 10 %

Après les produits phytosanitaires, le gouvernement annonce une baisse des volumes des ventes d’antibiotiques vétérinaires de 10,7 % entre 2020 et 2021. Les chiffres ont été publiés par l’Agence nationale de sécurité sanitaire, l'Anses, le 17 novembre 2022. Sur cette même période, l’exposition des animaux aux antibiotiques a diminué de 3,2 % en moyenne, avec des disparités selon les espèces : -0,9 % pour les bovins, -7,2 % pour les porcs, -8,6 % pour les volailles, -12,7 % pour les lapins. Elle est stable concernant les produits critiques, du fait d’une forte diminution ces dernières années, indique l’Anses : -87,7 % depuis 2013 pour les fluoroquinolones, -93,8 % depuis 2013 pour les céphalosporines de dernières générations, -66,6 % par rapport à la moyenne des années 2014-2015 pour la colistine.

Hausse et baisse pour E.coli

Autres données : les souches de bactéries multirésistantes sont plus fréquentes chez les bovins (20 %) et les porcs (17 %) que chez les dindes (8 %) et les poules/poulets (5 %).

Alors que la proportion de souches de E. coli sensibles avait tendance à diminuer depuis 2015 chez le porc, l’Anses observe une hausse importante du taux de bactéries sensibles entre 2019 et 2021, passant de 30 % à 44 %. À l’inverse, après une augmentation très significative du nombre de E. coli sensibles à tous les antibiotiques chez le veau, celui-ci diminue légèrement entre 2019 et 2021, passant de 40 % à 36 %.

Gare à la résistance aux Campylobacter

En revanche la résistance des Campylobacter est estimée élevée à très élevée vis-à-vis des fluoroquinolones et des tétracyclines, quelles que soient l’espèce animale.

Le nouveau règlement européen sur les médicaments vétérinaires, entré en application le 28 janvier 2022, prévoit plusieurs actions pour limiter l’usage des antibiotiques vétérinaires.  Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture a annoncé travailler sur un troisième plan Écoantibio.