Les chambres d’agriculture d’attaque pour le plan de relance agricole
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Le réseau des chambres d’agriculture met en avant les adéquations entre son plan stratégique et les mesures du plan de relance présentées par le Gouvernement il y a quelques jours en matière d’agriculture. Les chambres se disent prêtes à s’investir, à condition de voir leurs budgets maintenus.
Une semaine après les annonces de Julien Denormandie concernant le plan de relance pour l’agriculture, le réseau des chambres d’Agriculture a tenu à rappeler qu’il était un partenaire essentiel à la réussite de ce plan. « Nous sommes au rendez-vous, nous assurons déjà le déploiement de ces objectifs, assure Sébastien Windsor, président de l’APCA, le 8 septembre, en conférence de presse. Ce plan stratégique ne se fera que si nous sommes là ! » Parmi les points sur lesquels les chambres sont déjà engagées, il cite l’accompagnement des agriculteurs, notamment les jeunes installés, sur la question du stockage et du bilan carbone, « il faut des compétences, et nous les avons ! ». Le réseau est aussi impliqué dans les circuits et la question de l’alimentation, au travers des Projet alimentaires territoriaux (PAT). « Pour relocaliser les filières stratégiques, nous nous sommes engagés à créer deux filières par département et par an. L’argent du plan de relance nous permettra d’y arriver plus vite. »
La crainte d’une baisse des budgets
Toutefois, des inquiétudes persistent sur le financement des chambres d’agriculture, notamment avec le plan de finance (PLF) à venir. L’an passé, les chambres avaient failli voir leurs recette fiscales amputées de 45 M€, avant un rétro-pédalage du Gouvernement. « Avant le Covid, il y avait de la part du Gouvernement la recherche d’économie à tous les niveaux, dont celui des chambres d’agriculture, rappelle Christophe Hillairet, secrétaire général de l’APCA. Ce serait une incohérence de baisser le budget des chambres car notre plan stratégique répond à ce plan de relance du Gouvernement. » « Notre ministre nous défend. C’est au niveau de Bercy que c’est plus compliqué », complète Sébastien Windsor.