Les chambres d’agriculture veulent développer des partenariats dans le numérique

Les agriculteurs ont de plus en plus recours au numérique dans leur quotidien. C’est dans ce cadre que l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, l’Apca, a présenté sa stratégie nationale sur le numérique, au cours d’une conférence organisée le 9 décembre. Elle vise a développer la création et le traitement de données à destination des conseillers, agglomérées sur l’outil MesParcelles. « Les conseillers se basaient sur des expérimentations empiriques. Le fait de pouvoir capter la donnée permet de créer un modèle de conseil beaucoup plus résilient », déclare Christophe Hillairet, président de la Chambre d’agriculture régionale d’Île-de-France.

Faciliter le travail des agriculteurs

L’APCA appelle ses membres à accompagner les agriculteurs dans ce virage numérique. L’enjeu est de leur permettre de créer de la valeur grâce à la multitude de capteurs qui se développent dans l’environnement de l’exploitation agricole, tout en y passant le moins de temps possible. « Le premier souci pour l’agriculteur est d’avoir tous ces capteurs et de devoir ressaisir l’information », estime Christophe Hillairet. Des applications simplifiant l’enregistrement de données seront développées, à l’instar de Keyfield, permettant d’enregistrer les traitements effectués simplement en scannant les emballages des produits utilisés et à l’aide du GPS du tracteur.

Cette multiplication des données nécessite également leur protection. A l’image de l’outil Agdatahub développé par Api-Agro, « l’agriculteur doit rester maître de sa donnée, il doit pouvoir choisir ce qu’il décide de partager », considère Maximin Charpentier, président de la Chambre d’agriculture du Grand-Est.

Développer MesParcelles

La création de valeurs passe par la structuration de la donnée par des outils performants. « La donnée seule n’a pas beaucoup de valeur. Il faut l’agglomérer afin de créer des algorithmes ou des outils d’aide à la décision », explique Maximin Charpentier. L’APCA compte créer et renforcer des partenariats avec des entreprises du numérique, afin de développer son outil MesParcelles. Cela passe par exemple par MesSatImages, outil développé par Wanaka, qui permet aux agriculteurs de piloter la fertilisation azotée de leurs cultures à l’aide d’images acquises par drones. Utilisable pour l’instant sur colza et blé, il sera bientôt étendu à la vigne et aux systèmes prairiaux.

« Il s’agit de maintenir un réseau attractif », conclut Christophe Hillairet, qui souhaite faire de MesParcelles  « un outil leader dans le secteur agricole ».