Le 17 octobre, les ministres de l’Environnement, réunis en Conseil à Bruxelles, ont adopté des conclusions sur la biodiversité, dans la perspective de la réunion des parties à la convention sur la diversité biologique (CDB) à Cancún, du 4 au 17 décembre 2016. L’agriculture y tient une place non négligeable. Les ministres la reconnaissent comme un secteur-clé ayant une incidence importante sur la biodiversité et les services écosystémiques. Ils évoquent également la promotion de l’agro-écologie et de l’agriculture biologique, ou encore l’encouragement à mettre en œuvre le traité international sur les ressources phytogénétiques en agriculture.

Pollinisateurs et OGM

Les ministres réclament également une attention particulière sur les pollinisateurs, avec des mesures pour réduire l’utilisation des pesticides néfastes pour eux. Ils demandent des débats sur les biotechnologies et sur les risques pour l’environnement des « organismes vivants modifiés ». Enfin, les ministres insistent pour que tous les pays de la CDB ratifient le protocole de Nagoya sur l’accès et le partage des avantages issus des ressources génétiques.

Préparer la future politique européenne sur l’eau

Le travail sur la gestion durable de l’eau s’inscrit dans le cadre d’un débat plus large sur la future politique de l’Union dans ce domaine. Le texte traite des enjeux liés à l’utilisation des terres et au changement climatique. Il prend également en compte le contexte international, notamment l’accord de Paris sur le climat et le programme de développement durable à l’horizon 2030.

Selon les ministres de l’Environnement, l’utilisation durable de l’eau doit reposer des aspects quantitatifs et qualitatifs, et être intégrés dans d’autres politiques, en alimentation et en agriculture. L’innovation doit également favoriser la gestion durable de l’eau, notamment en irrigation. Les ministres souhaitent également le développement de la réutilisation des eaux urbaines résiduaires en agriculture.