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« Lubrizol a accepté de réparer le préjudice »

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« Le directeur général de l’Anses a annoncé ce matin, qu’à ce stade, les analyses ne sont pas anormales, dix fois en dessous des normes, pour le lait », a indiqué Didier Guillaume le 11 octobre à l’issue de la première réunion de transparence et de suivi suite à l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, le 26 septembre. Des résultats qui devraient pousser les autorités à lever prochainement la séquestration du lait dans les exploitations et reprendre la commercialisation, selon Didier Guillaume. « Pour les autres productions, nous devons encore attendre », a-t-il indiqué. Les mesures se poursuivent pour évaluer les risques sanitaires à moyen et long terme.

Du côté financier, « Lubrizol a accepté de réparer le préjudice », se félicite Joël Limouzin, président du Fonds de mutualisation des risques sanitaires et environnementaux (FMSE). Le FMSE devrait jouer le rôle d’intermédiaire entre Lubrizol et les agriculteurs. Pour l’heure, aucune somme n’est avancée. Le fonds, doté de plusieurs millions d’euros, sera abondé selon les besoins. « Nous allons analyser au cas par cas les préjudices des agriculteurs », renchérit Joël Limouzin.

Par ailleurs, une cellule de crise agricole a été lancée le 7 octobre en Seine-Maritime. Elle se compose de représentants des organisations professionnelles agricoles, des établissements bancaires, d’assurance et de gestion, des structures d’appui aux exploitations, des collectivités territoriales et des administrations et opérateurs publics. Dans ce cadre, une commission sur les problématiques spécifiques aux circuits courts, produits fermiers et à la vente directe a été créée. Elle a pour mission d’évaluer les pertes subies, en vue des futures indemnisations. Ces pertes peuvent être directes (produits non commercialisables, commandes annulées) ou indirectes comme la perte d’image.