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L’UFC-Que choisir veut rendre obligatoire le dispositif Origine-info

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Dans un communiqué en date du 28 mars 2024, l’UFC-Que Choisir demande à ce que la démarche Origine-info, lancée mi-mars par le Gouvernement, devienne obligatoire, contrairement à ce que souhaitent de nombreux industriels. L’association juge que cette initiative permettrait plus de transparence sur les produits transformés.

L’UFC-Que choisir veut rendre obligatoire le dispositif Origine-info
L’UFC-Que choisir veut rendre obligatoire le dispositif Origine-info

Origine-info, l’initiative lancée par le Gouvernement le 13 mars 2024 continue de faire débat. Alors que les filières sont partagées sur son lancement, mentionnant le risque de confusion des consommateurs, l’UFC-Que choisir appelle à ce que « le futur visuel soit obligatoire et figure sur la face avant des emballages », dans un communiqué du 28 mars 2024. L’association rappelle en effet que « 69 % de l’origine des produits transformés sont masqués  ».

Elle souligne que l’opacité pour certains produits, comme le bœuf, est en hausse, suite à l’abrogation de la mesure d’étiquetage des produits carnés en 2020 (32 % des produits bœuf n’ont pas l’origine affichée clairement). « Pour les consommateurs, la transparence sur l’origine des aliments qu’ils consomment est une exigence prioritaire, avant même le prix », affirme l’association. Les produits transformés n’ont à l’heure actuelle, pas d’obligation d’étiquetage, ce que regrette l’association : « Ceux-ci représentent une grande part de notre alimentation ».

Les céréales sur la première marche du podium de l’opacité

L’organisation revient également sur les conséquences du volontariat pour l’affichage de l’origine des produits : « Nous observons des différences considérables en termes de transparence pour des produits de mêmes gammes », réaffirme l’association. Selon l’UFC-Que Choisir, avec le volontariat il y aurait « 22 % (des produits) qui ont une origine purement générique avec des mentions floues du type « origine UE » ou « non UE ». En tête de liste en la matière ? Les céréales et légumes, filières qui n’ont jamais eu d’obligation d’étiquetage. Pour ces derniers, « le manque d’information est le plus marqué avec 84 % d’ingrédients sans origine précise mentionnée ». L’association pointe également du doigt le « French washing » auquel se plierait certaines marques : « Fleury Michon met en avant son caractère familial et vendéen depuis 1905 alors qu’aucune indication n’est donnée sur l’origine des produits », indique UFC-Que choisir.

Proportions de produits sans aucune indication d’origine ou indiquant « UE », « Non-UE », « UE/Non-UE » :

  • 84 % des légumes et céréales
  • 64 % de la volaille
  • 38 % du porc
  • 32 % du bœuf

Solène Gueguen